Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy, bonjour. Bonjour Jean-Jacques.
- Merci d'être avec nous. Vous avez eu envie de revenir ce matin sur ce qui fait débat, vraiment.
- On en parle depuis trois jours maintenant, depuis qu'Astrid Panossian-Bouvet, ministre du Travail, a eu l'idée de proposer une taxation des retraités les plus aisés.
- Et cette idée qui a été un peu balayée hier par le ministre des Finances, ou de l'économie, nous verrons bien jusqu'où elle ira cette idée.
- Mais cette idée ne vous déplaît pas ? Est-ce qu'elle est totalement absurde ? Oui, alors écoutez, d'abord vous dites qu'il y a débat.
- Moi ce que je vois surtout, c'est tout le monde qui tire à vue sur cette malheureuse ministre.
- Et j'ai entendu Françoise qui parlait de son concours Lépine là-dessus.
- Effectivement, il y a un aspect politique amusant.
- Bon, d'abord, un petit préalable, dans un des pays les plus taxés du monde, on est tous d'accord.
- Alors, basta, on n'en peut plus.
- Sauf que, d'abord, on ne va pas revenir à un endettement supportable de façon indolore.
- La France comme pays, comme collectivité, s'est appauvrie depuis des années avec cet endettement.
- On a vendu beaucoup de choses.
- Eh bien, la plupart d'entre nous devront, et beaucoup doivent déjà d'ailleurs, accepter un appauvrissement individuel.
- Parce que ça ne va pas se régler comme ça, sans qu'on en souffre.
- Je suis désolée, ça ne marche pas comme ça.
- Il n'y a que les milliardaires qui ne s'appauvrissent pas.
- C'est vrai, mais racontez.
- Raconter qu'on va réduire la dette en augmentant le pouvoir d'achat, excusez-moi, c'est des fariboles, franchement.
- Et en plus, on en parle très peu, mais la croissance n'est vraiment pas au rendez-vous.
- Alors, tout le monde est d'accord, bien sûr, pour réduire les dépenses, sauf, dans chaque cas, les bénéficiaires des dépenses et leurs porte-paroles politiques.
- C'est un festival de panou-panou, tapez sur ceux d'à côté, s'il vous plaît.
- Donc, impossible de toucher à l'état social sans déclencher un festival de hurlements et de gémissements.
- Quant aux multiples agences et emplois publics qui sont inutiles, parce qu'ils doublonnent, je vous la fais courte, eh bien, j'attends le gouvernement qui sortira la tronçonneuse et pour ça, il lui faudra une majorité.
- Donc, ce n'est pas pour demain.
- Alors, non seulement on taxe beaucoup, mais en plus, on taxe mal.
- Parce que si l'impôt est, comme on l'a appris à Sciences Po, un instrument de politique économique, eh bien, peut-être qu'il faut revoir la répartition de la charge pour booster l'économie et notamment la répartition entre actifs et inactifs.
- Oui, mais il y a quand même beaucoup de retraités pauvres.
- Oui.
- Alors, ce ne sont pas ceux-là qui sont concernés.
- Non, mais, alors d'abord, c'est la raison… Cela dit, à 2000 euros de pension, est-on pas dans ces lingevats ? C'est la raison pour laquelle on ne doit pas frapper instinctement, évidemment, il...
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