Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Un tableau digne de Magritte, c'est-à-dire ? C'est-à-dire que, et je préviens avant toute chose, cher Jean-Jacques, je ne vais pas faire de l'anti-macronisme primaire, mais en effet, comme un tableau digne de Magritte, il y a quelque chose qui interpelle.
- Un président sous la Joconde qui annonce un grand chantier intitulé Nouvelle Renaissance du Louvre.
- Alors l'objectif, il est clair, c'est notamment une nouvelle entrée pour désengorger ce qui se passe.
- Plus de 8 millions de visiteurs par an.
- Exactement, dégager l'entrée de la pyramide avec une augmentation du prix des billets, notamment pour les habitants hors de l'Union Européenne.
- Et évidemment, pas d'inquiétude parce que tout ça ne sera pas financé beaucoup par le contribuable français.
- Ce sera en grande partie, notamment les produits de la licence qu'ils ont délivrés au Louvre d'Abu Dhabi.
- Il y aura également des mécènes avec évidemment le prix des billets qui participera à cette opération pour quand même un petit montant de 800 millions d'euros.
- Mais ce qui est stupéfiant, c'est Emmanuel Macron qui semble condamné comme ça d'une étrange fatanité.
- C'est d'être l'architecte d'un chantier qu'il dépasse après Notre-Dame.
- Voici venu le Louvre, dernière cathédrale où il espère inscrire son nom.
- On se souvient évidemment...
- Ça a réussi avec Notre-Dame.
- Bien sûr, mais François Mitterrand avait lui la pyramide.
- Macron se retrouve à décaler la joconde, ce soit en dit long, alors que la France politique s'enfonce dans une crise d'autorité.
- On l'a très bien vu avec tout à l'heure la chronique de Jean-François.
- On voit que la France est absente d'un budget.
- Lui essaye de se projeter absolument sur les siècles à venir avec son projet de rénovation du Louvre.
- Il veut marquer l'histoire, faire œuvre de bâtisseur.
- L'ironie, c'est évidemment lorsqu'il parle de renaissance, alors qu'il ne fait en réalité que gérer la conservation ou l'état de vétusté du Louvre qui était en train de s'effondrer.
- Comme s'il cherchait à masquer son impuissance sur le court terme par un geste qui ne portera ses fruits.
- Quand, en 2031, les esprits les plus pernicieux évoquent déjà que la présidentielle prochaine aura lieu en 2032, le président qui ne peut plus réformer le réel s'évade dans le temps long espérant qu'un jour les guides touristiques diront de lui « Tu vois, c'est Macron qui a sauvé le Louvre ».
- Je peux vous dire qu'Emmanuel Macron pense à autre chose qu'à la prochaine présidentielle.
- Je pense qu'il en a absolument par-dessus la tête de la présidence de la République.
- Enfin bon, on ne fallait pas se représenter.
- C'est un sentiment puisque maintenant nous sommes dans les sentiments.
- Tout est sentiment.
- Vous le ressentez, hein ? Je le ressentis.
- Vous trouvez que cette image correspond à ce que nous sommes ? Parce que la France est en train de devenir un pays musée.
- Oui, une fois de plus, l'idée n'est pas du tout de faire de l'antimacronisme...
Transcription générée par IA