Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier. Bonjour Guy.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour Arlette, bonjour à tous.
- Tous les vendredis, nous retrouvons Guy Carlier.
- Guy, aujourd'hui vous nous parlez de Marianne Faithfull, qui vient de nous quitter.
- Oui, je l'ai rencontrée un jour, il y a 22 ans, en sortant de la maison de la radio, à la fin de l'émission Le Fou du Roi de Stéphane Bern, je croisais sur le trottoir une dame un peu boulotte, entre deux âges, comme on dit, par pudeur, lorsqu'un de ces deux âges est le troisième.
- Et je m'apprêtais à poursuivre mon chemin, quand soudain, comme dans un dessin animé, j'ai eu ce qu'on appelle le double regard.
- Je venais de prendre conscience que cette dame, qui fait partie de celle dont on ne dit rien, était Marianne Faithfull.
- Marianne Faithfull, l'icône, rock, tous les garçons de ma génération avaient été amoureux d'elle.
- Je ne pouvais pas la laisser passer, comme ça, sans rien dire.
- Sans lui dire ce qu'elle avait représenté pour nous.
- Alors je fis demi-tour, je m'approchais d'elle, je lui pris la main, je l'embrassais.
- D'abord surprise, elle me sourit.
- Pour me justifier, je lui expliquais bêtement que je travaillais dans cette radio.
- Et comme un malentendu, dans l'heure de son rendez-vous, lui offrait une heure d'avance et qu'elle avait prévu de déjeuner dans le quartier avec le cadre de chez Virgin, sa maison de disques, je l'invitais avec empressement.
- Elle accepta joyeusement et le cadre, le jeune cadre, trop content d'être libéré, lui dit, je vous laisse.
- Je crois que vous êtes entre de bonnes mains.
- Il existe en face de la maison de la radio un restaurant people, bruyant, prétentieux.
- Dans cette cantine du monde de l'audiovisuel se joue la comédie humaine.
- Ce jour-là, cet établissement brouissait de ce qu'on appela à l'époque l'affaire Allègre, à laquelle l'opinion publique associait le président du CSA, Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse, qui constituait le coupable idéal, comme le sont les notables depuis le notaire de Bruxelles.
- Bruet en Artois.
- Voulant éteindre le feu de la rumeur, Baudis était intervenu quelques jours avant au journal télévisé de Claire Chazal et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'avait pas été convaincant.
- Mal à l'aise, confus, il cherchait ses mots, transpirait à grosses gouttes.
- Et me voilà assis dans ce restaurant face à Marianne Faisfoul.
- J'ai encore des frissons en écrivant cette phrase.
- J'étais tellement intimidé qu'un silence lourd s'est installé pour faire diversion.
- Je lui commentais la carte.
- Lorsque soudain, la porte du resto s'ouvrit et Dominique Baudis fit son entrée, accompagné de son avocat, en tout cas d'un type qui avait un look d'avocat.
- À cet instant, le silence se fit dans la salle et tous les regards convergèrent vers lui comme dans un western de série B à l'entrée d'un Dalton.
- J'ai compris qu'il avait décidé de venir déjeuner dans cet établissement après son ouvrage télévisé comme pour dire « je fais face...
Transcription générée par IA