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Des lignes de fracture à gauche


Des lignes de fracture à gauche : écoutez la chronique de Chloé Morin

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h11, merci d'être avec nous. Chloé Morin, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes avec nous tous les lundis matins, Chloé.
- Chloé, vous revenez sur une rupture, une nouvelle rupture au sein de la gauche.
- Et ce sont des images qu'on a beaucoup vues tout au long du week-end.
- Fête de l'humanité, rupture qui ne vient pas d'où l'on croit.
- Et oui, on attendait une rupture au sein de la gauche entre les insoumis et les socialistes depuis des mois.
- C'est d'ailleurs cette volonté de rupture qui a fait le succès de Raphaël Glucksmann aux dernières européennes.
- Oui, c'est vrai.
- Et on attendait la rupture, mais les impératifs électoraux en avaient décidé autrement, puisque, on le sait, les insoumis, les socialistes et les écologistes se sont unis pour les législatives, pour sauver leur poste.
- Oui, parce que ça c'est important d'insister. Ils se sont unis au départ pour sauver leur poste.
- Bien sûr.
- Et non pas sur un programme commun.
- Tout à fait.
- Que les choses soient claires.
- Tout à fait.
- Et donc, en cette rentrée, c'est d'un François Ruffin, non pas Hollande, que vient la rupture.
- Et ce week-end, vous l'avez dit, les images ont fait le tour des réseaux sociaux.
- On voit Raphaël Arnault, un député insoumis que vous avez reçu Jean-Jacques, débattait avec François Ruffin de la question d'effaire le RN, comment unir les classes populaires.
- Alors ça, franchement, c'est la question sur laquelle la gauche bute depuis.
- Depuis des années.
- Arnault reproche à Ruffin d'avoir commis une faute politique en critiquant Mélenchon dans son livre, qui est sorti il y a quelques jours.
- Il y critique Mélenchon et sa stratégie.
- Et pour terminer, on a vu les images.
- Arnault harangue la foule qui se met à scander Siamotouti antifascistique.
- Un camouflet public.
- Nous sommes tous antifascistes, adressés à François Ruffin, évidemment, qui est resté stoïque sur la scène.
- C'est ça.
- Pourquoi ? François Ruffin veut-il rompre maintenant avec Mélenchon et les Insoumis ? Alors, il faut dire qu'il avait déjà entamé sa rupture avec Mélenchon lors de la campagne des législatives.
- Il s'était rendu compte, en battant la campagne, que pour les électeurs de son fief Picard, le nom du chef Insoumis était un repoussoir absolu.
- Il avait même, il l'a raconté, des tracts différents, selon qu'il rencontrait des Blancs, où il ne mettait pas la tête de Mélenchon, ou selon qu'il rencontrait des personnes dans les quartiers, des personnes qu'on dit racisées.
- Et il a failli perdre son siège.
- Et il tient Mélenchon pour responsable.
- Et au fond, il ne fait que dire ce que l'immense majorité des critiques de LFI disent matin, midi et soir, depuis des années.
- Franchement, là-dessus, il n'y a rien de neuf.
- Oui, c'est ce que François Hollande a dit hier.
- Ruffin dit de l'intérieur de LFI ce que nous disons de l'extérieur depuis longtemps.
- Alors, pardonnez-moi, mais quand on entend François Hollande, on se pince.
- L'ex-président socialiste a fait l'union...

Transcription générée par IA

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