Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Décidément, ce matin, nous parlons beaucoup de François Bayou, après Arlette Chabot.
- Voilà que Guy Carlier consacre sa chronique au Premier ministre, auprès duquel, Guy, vous avez passé deux heures hier après-midi.
- Bonjour d'abord, Guy.
- Bonjour.
- Et on a hâte de savoir.
- Oui, bonjour à tous. Bonjour Arlette. Bonjour Jean-Jacques. Bonjour mes amis.
- Oui, c'est vrai. François Bayrou, vous le savez, était une de mes cibles privilégiées.
- Il constitue pour moi une caricature de la politique à l'ancienne.
- Et derrière chacune de ses paroles ou de ses gestes, j'ai tendance à chercher la manœuvre politique.
- Mais ce matin, je n'ai pas envie de faire une chronique sarcastique à son sujet, car hier, j'ai passé deux heures à ses côtés, à l'église Saint-Roch, à Paris, où avaient lieu les obsèques de Catherine Laborde.
- Il y avait foule dans l'église, mais aussi au dehors.
- La rue Saint-Honoré était noire de monde, tant cette femme était en empathie avec les Français.
- On m'avait demandé de prononcer son éloge funèbre, car nos vies se sont croisées le temps d'une brève mais sublime séquence d'amitié, qui pourtant avait mal commencé, parce que j'avais consacré à elle aussi, à Catherine, une chronique cruelle, dans laquelle je me moquais de cette femme qui présentait la météo en minaudant, comme une adolescente, bien qu'elle fût sexagénaire.
- Pour accentuer le ridicule, j'avais agrémenté cette chronique en citant une lettre parue dans le courrier des lecteurs d'un magazine télé, dans laquelle un habitant de Brest se plaignait que le postérieur de Catherine cache la Bretagne pour mieux montrer l'Alsace.
- L'été suivant, alors que je participais à un salon du livre à Saint-Paul-le-Vence, tandis que je m'installais à ma table pour signer, j'aperçus à la table voisine, dont l'auteur n'était pas encore arrivé, un carton sur lequel était inscrit « Catherine Laborde ».
- Je vous laisse imaginer mon malaise.
- Elle s'est installée sans un mot, comme si je n'existais pas.
- Elle a commencé à signer.
- Il s'est passé ainsi près d'une demi-heure, avant qu'elle arrête de signer, qu'elle soupire et qu'elle me dise « Vous avez raison.
- J'ai 60 ans, je porte des jupes trop courtes et je minaude. » Mais j'assume.
- Parce que ces jupes trop courtes, ce minaudage, c'est mon enfance que je donne aux téléspectateurs.
- Et après le JT qui nous montre le pire, dont sont capables les adultes, c'est mon privilège de parler du temps qu'il fait en retrouvant l'innocence de l'enfance.
- Voilà pourquoi hier, je me suis retrouvé au premier rang de l'église Saint-Roch, entre son mari et un siège vide sur le dossier duquel on avait scotché une carte de visite sur laquelle était écrit « Monsieur le Premier ministre ».
- D'habitude, dans ce genre de cérémonie, les responsables politiques, les personnalités du showbiz sont là pour les photographes.
- Ils arrivent en retard.
- Ils font lever tout un rang pour s'asseoir.
- Puis pendant l'office, ils prennent leur mail, écrivent des messages sur leur smartphone.
- Hier,...
Transcription générée par IA