Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h12, Jean-François Aquili, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques.
- Alors tout le monde en parle, et nous en parlons beaucoup sur l'antenne de Sud Radio, vous avez entendu les témoignages tout à l'heure, l'enquête autour du meurtre de Louise dans l'Essonne s'est accélérée avec la garde à vue d'un suspect, principal suspect.
- Ce meurtre d'une petite fille de 11 ans, d'une ado, d'une pré-ado de 11 ans, qui suscite une émotion largement relayée dans la plupart des médias, avec en toile de fond le débat autour du sentiment d'insécurité.
- Même si là, il ne s'agit pas d'un suspect venu d'un quartier difficile, mais bien d'un quartier résidentiel, mais bien d'une famille bien connue, comme on dit, une famille française bien établie, comme on dit.
- La question est légitime, est-ce qu'on en fait trop ? Écoutez Jean-Jacques, au vu de la monstruosité des faits, j'ai envie de vous dire qu'on...
- On n'en fait jamais assez dans ces histoires-là, mais la question, elle reste légitime au vu de ce qui s'est produit hier, quand vous allumiez les chaînes d'infos continues et les émissions d'actu, qui étaient toutes en édition spéciale, alors que nous étions au cœur d'une enquête censée rester confidentielle.
- Je vous rappelle que nous sommes censés ne pas savoir ce qui s'y passe, et nous avions déjà un défilé d'experts pour spéculer sur l'ADN, sur les images vidéo.
- Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est que...
- Il est difficile d'y échapper, notamment parce que, y compris pour ceux qui n'ont pas d'enfants, c'est difficile de ne pas se projeter dans une telle horreur, parce que cela peut arriver à chacun d'entre nous, quelle que soit notre origine, c'est important de le rappeler, vous venez de le faire, quelle que soit notre condition sociale, quelle que soit notre religion, cette histoire nous parle, et il faut attendre, bien sûr, ce soir, et ce sera le juge de paix, la déclaration à 18h du procureur de la République.
- Alors, on a vu, on a entendu les commentaires, les interrogations, parfois légitimes, autour de la violence qui s'est emparée de notre société.
- Il y a, dans ce pays, Jean-François, eu une inquiétude réelle autour des questions de violence et d'insécurité.
- Oui, c'est une violence qui interroge, et puis, vous savez, ces faits-là, eh bien, ils font de l'audience.
- Et c'est une audience qui répond à une forme d'inquiétude collective.
- Il y a une forme d'ambiguïté et de...
- Il y a quelque chose de dérangeant dans cette histoire.
- Nous regardons, nous suivons, nous restons accrochés toute la journée sur des faits au fond, qui sont parcellaires, en nous interrogeant, parce qu'au fond, ça nous touche.
- C'est un petit peu...
- On se demande, oui, qu'est-ce qui produit cet effet-là ? En réalité, il y a quand même des moments difficiles, hein, quand les uns et les autres s'interrogent sur le pédigré supposé d'un suspect dont nous ne savons pas, à ce moment-là, s'il est le coupable.
- Il...
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