Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h15, merci d'être avec nous.
- Après le terrible meurtre de la petite Louise, Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques Bourdin à tous.
- Si je vous disais bonjour, ce serait mieux.
- Beaucoup dénoncent une faillite de l'État.
- Alors d'abord, avant de commencer, je voudrais dire, j'avance des hypothèses.
- Je n'ai pas de religion absolue, mais tout de même.
- Alors évidemment, l'émotion, la sidération, la tristesse sont légitimes.
- Mais elles ne suffisent pas, parce que bien sûr, on peut parler de cette promesse piétinée, de cette famille brisée, mais je pense qu'il faut quand même essayer de réfléchir un peu.
- Alors on a un double réflexe, on veut du sens, on ne veut qu'une explication de la signification.
- On veut des coupables.
- Et on veut, c'est le deuxième, merci Jean-Jacques, vous êtes directement branché sur mon cerveau.
- Et vous avez raison, et on veut des coupables.
- Et le coupable le plus évident.
- C'est l'État, bien sûr, puisque sa mission première est de protéger les citoyens.
- Et donc, derrière l'État, ceux qui l'incarnent à un moment, ce sont les autorités politiques.
- Alors j'ai entendu par exemple l'avocat Thibault de Montbréal, aussi plusieurs syndicalistes policiers, parler de faillite collective.
- D'autres ont même accusé les jeux vidéo, au point que je ne sais pas si vous avez vu, hier le syndicat du secteur a publié un communiqué pour dire que les jeux vidéo ne tuaient pas ce qui est vrai.
- De fait, la sécurité, dès lors que la sécurité est au cœur du contrat social, eh bien, on peut dire que toute mort violente est un échec pour la collectivité.
- Et que, évidemment, on pourrait parler de responsabilité de la société à cause de l'idéologie de l'excuse, de la déchéance de la fonction paternelle, de la destitution des maîtres en général.
- Tout ça, évidemment, contribue à fabriquer des enfants rois.
- Et puis, d'autre part, on pourrait aussi, comme toujours, parler de l'incapacité de la justice, notamment des mineurs, à punir réellement les fauteurs de troubles.
- Et de l'impuissance de l'État à faire respecter ces lois.
- Et que tout ça contribue, évidemment, à ce qu'on appelle l'ensauvagement.
- Par exemple, dans le cas des crimes commis par des multicondamnés, des délinquants ultra connus de nos services ou des étrangers sous le QTF, eh bien, on se dit qu'il y a une responsabilité directe.
- Parce que, soit ils n'auraient pas dû être là, soit ils auraient dû être enfermés.
- Cependant, il n'y a pas de risque zéro, on le sait bien.
- Il n'y a pas de société sans crime.
- Ça, il faut quand même le rappeler.
- Je vous donne un des chiffres après.
- Les sociétés pacifiées, même les sociétés si vous voulez, ça n'existe pas.
- On l'accepte pour le terrorisme, qu'il n'y ait pas de risque zéro.
- Évidemment, c'est beaucoup plus dur à accepter pour la mort d'un enfant.
- Mais tout de même, la question qu'on doit se poser dans cette perspective, c'est est-ce que la mort...
Transcription générée par IA