Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, Elisabeth Lévy est avec nous, nous allons parler d'Air Algérie.
- Vous allez me dire, mais pourquoi Air Algérie ? Parce qu'Air Algérie a un peu attisé la crise entre la France et l'Algérie.
- Oui, alors en fait, de crise, moi je parlerais plutôt d'une série de camouflés, d'humiliation que l'Algérie nous inflige.
- Alors je voudrais, puisqu'on parle d'Algérie, commencer cette chronique en rappelant que Boilem Sansal, un écrivain français dont le crime est d'avoir critiqué… Un écrivain franco-algérien, je précise.
- Oui, mais il est donc français.
- Oui, oui, non, non, mais je… Oui, oui, je blague, je blague.
- Ah oui, parce que s'il n'était que français, ça serait d'autant plus scandaleux.
- D'accord.
- Mais il est français.
- Oui, non, il est français.
- C'est déjà scandaleux, mais bon.
- Il est français aussi, à part entière, et c'est scandaleux.
- Et son crime, c'est d'avoir critiqué le régime algérien.
- Eh bien, il est détenu depuis trois mois, il est malade, on a très peu de nouvelles.
- En réalité, je crois qu'on a raison de dire qu'il est un otage, parce que, évidemment, c'est pour nous en kikiné.
- Alors, je ne vous refais pas le film des influenceurs, qui appelle à commettre des horreurs en France, mais la question explosive, et qui, évidemment, pourrit encore la situation, c'est l'expulsion des ressortissants algériens que nous avons décidé de renvoyer chez eux.
- Eh bien, on se rappelle le gracieux Doualem, qui a été renvoyé à l'envoyeur, nous, alors que lui, il était allé jusqu'à Alger, en avion.
- Hier, le journal Le Dimanche a révélé que R-Algérie, bon, R-Algérie, ça ne doit pas être très éloigné du gouvernement algérien, exige désormais un laissé-passer consulaire pour embarquer les expulsés.
- Or, ce laissé-passer n'est généralement pas nécessaire avec l'Algérie, puisqu'en fait, on ne doit le demander que quand on n'a pas des papiers fiables.
- Or, les Algériens ont généralement des documents fiables.
- Donc, comme l'a dit Bruno Retailleau, c'est une violation des accords bilatéraux.
- Mais rassurez-vous, rassurez-vous, le ministère de l'Intérieur, Serre-Lavis, nous annonce le Figaro, en effet.
- Il y a une note diffusée à tous les aéroports et services concernés.
- Attention, attendez-vous à savoir.
- Si un chef d'escale refuse d'embarquer un OQTF, eh bien, on doit exiger qu'il formule son refus par écrit.
- Et s'il refuse de le faire, eh bien, devinez quoi ? On relève son identité.
- Donc, imaginez l'effet de cette bombage.
- En Algérie, on exige un paplard pour nous dire, noir sur blanc, d'aller nous faire voir.
- Bon, mais que faut-il faire ? Parce que c'est bien beau, cette situation, mais que proposez-vous, Elisabeth ? Alors, j'ironise un peu parce que j'essaie de ne pas m'énerver.
- Mais d'abord, je voudrais juste dire quand même que ce n'est pas la faute, je pense, de Bruno Retailleau.
- Peut-être qu'il pourrait faire un peu plus...
- Vous l'aimez bien, Retailleau. Vous l'aimez bien.
- Oui, je l'aime...
Transcription générée par IA