Retranscription des premières minutes du podcast :
- En direct du Salon international de l'agriculture, depuis le stand de la coopération agricole, le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Eh bien oui, nous sommes en direct depuis le hall 4 du Salon de l'agriculture, la coopération agricole sur le stand de la coopération agricole, et Sud Radio sera là toute la matinée avec de très nombreux invités.
- Mais nous ne perdons pas nos bonnes habitudes, et nos bonnes habitudes, tous les vendredis.
- La bonne habitude que nous avons, c'est de retrouver, évidemment, notre ami Guy Carlier.
- Bonjour Guy ! Bonjour, heureux d'être avec vous, Jean-François.
- Vous voyez, Jean-François est avec nous.
- Bonjour Guy, c'est une retrouvaille.
- C'est une retrouvaille, oui, oui.
- Alors Guy, qu'est-ce que vous avez retenu de cette semaine ? Eh bien, écoutez, évidemment, ça m'a inspiré une chronique bucolique.
- Vous imaginez le Salon de l'agriculture.
- Donc j'ai consacré cette chronique à Oupette.
- Vous savez qui est Oupette ? C'est la vache limousine, qui est la star légérie du Salon.
- Et j'ai reçu les confidences de cette vache limousine.
- Et je vais vous raconter ça.
- Vous savez que dans toutes les granges de France, quand tombe la nuit, les veaux et les génisses se blottissent contre le flanc tiède de leur maman.
- Et comme toutes les mamans du monde, les mamans-vaches, racontent de belles histoires pour endormir leur progéniture.
- Mais les petites n'attendent qu'une seule histoire.
- La plus belle, celle qui fait rêver tous les veaux, toutes les génisses de France, le voyage au Salon de l'agriculture à Paris.
- Oupette a grandi en s'endormant chaque soir avec cette histoire, avec ce rêve, comme toutes les autres vaches avant elle.
- Ses parents lui disaient qu'un jour, peut-être, si elle était de plus en plus belle, de plus en plus robuste, si sa robe était d'un froment éclatant et son port alti, alors, peut-être, serait-elle choisie, rencontrerait-elle les plus hautes figures du pays.
- Et puis, un jour, Alexandre, son éleveur, l'a sortie de l'étable, l'a montée dans les bétayères, a refermé les portes, elle a senti son cœur de petite vache battre d'excitation, elle allait enfin vivre ce que les autres n'avaient fait que rêver.
- À l'arrivée à Paris, tout était comme racontait sa maman.
- Les lumières éblouissantes, la foule admirative dans le Palais des Expositions, les mains qui se tendaient vers elle, toutes ces mains qui la caressaient, toutes ces mains qui la caressaient, toutes ces mains qui la caressaient, toutes ces mains qui la caressaient, toutes ces mains qui la caressaient, qui la chuchotaient comme une reine.
- Ces sabots ont foulé la paille propre d'un enclos impeccable.
- Tiens, rien que pour aller de la bétayère à l'enclos, ils avaient posé une allée en moquette verte, imitant la pelouse.
- Ils trouvaient ça beau.
- Houppet, elle, elle trouvait que c'était pas terrible, elle avait pas osé faire pipi dessus, alors qu'elle venait de se retenir pendant 600 kilomètres dans la bétayère.
- Et puis, dès le lendemain matin, la folie a commencé.
- Les célébrités, les artistes, les politiciens, les gens du showbiz, accompagnés d'une main de photographe, de badaud, ils sont venus.
- Elle a senti leurs mains se poser sur son dos, sur ses flancs.
- Elle a entendu des compliments écrits par des attachés de presse.
- Elle a trouvé ça triste, mais elle a entendu aussi les cris des enfants.
- Et ça, elle aime bien, Houppet, entendre les rires des enfants.
- En plus, ils ont fait, je ne sais pas si vous avez vu, des produits dérivés et ils ont fait une peluche à son effigie.
- Et les enfants lui faisaient des bisous avec la peluche.
- Elle a vu les yeux d'un ministre aussi qui la caressait en pilotage automatique, en faisant attention à ce que les photographes le prennent sous son meilleur profil.
- Et à cet instant, elle a pensé à une des histoires que lui racontait sa maman, ce président de la République, il y a longtemps, qui venait au salon d'agriculture et que les vaches se racontent le souvenir de génération en génération.
- Car lui, il aimait vraiment les vaches.
- Il les caressait.
- En les regardant dans les yeux.
- Oh certes, il était plutôt rigolo avec son pantalon remonté sous les aisselles.
- Il...
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