Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Soyez libres, il est 8h13 ce matin, Maxime Liedot. Bonjour Maxime.
- Bonjour Patrick, bonjour à tous.
- Oui, alors c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'Ukraine au niveau européen, mais il y a d'autres sujets, d'autres annonces importantes.
- Oui, oui, oui, et ça touche notamment l'industrie automodule, dans un climat clairement où la tempête gronde sur le continent.
- Bruxelles, notamment par la voix d'Ursula von der Leyen, va annoncer aujourd'hui un immense plan de soulien pour l'industrie automobile.
- Et si vous voulez, ça s'inscrit dans un grand mouvement juste après, c'était hier, où la Commission a décidé d'assouplir les exigences sur les émissions de CO2 des voitures thermiques.
- Donc ça vient apporter, si vous voulez, une immense bouffée d'oxygène pour une filière déjà en grande détresse.
- Que je vous explique quand même rapidement le concept de ce qui était actuellement en marche.
- Jusqu'à cette décision, les constructeurs automobiles européens étaient soumis à un objectif fixé arbitrairement par la Commission européenne.
- L'idée était d'arrêter la vente des voitures thermiques en Europe d'ici 2035.
- Je rappelle que personne ne fait ça dans le monde.
- Nous étions les seuls uniquement pour jouer l'élève modèle.
- Conséquence, il y avait eu un ultimatum clair pour nos constructeurs.
- Réduire dès cette année leur émission de CO2 de 15%.
- Comment ? C'était très simple.
- L'idée est de réduire absolument la vente de véhicules thermiques et d'accélérer autant possible la vente de voitures électriques.
- Seulement, nos constructeurs n'étaient pas prêts du tout.
- On se rappelle dans la presse ces derniers mois de prise de parole, comme le patron de Renault, notamment Lucas De Meo.
- Le risque était immense.
- Une amende de 15 milliards d'euros, c'est absolument colossal.
- Et en plus, si vous voulez, la Commission mettait en place un système totalement suicidaire pour atteindre cet objectif.
- Parce que nos géants français-européens devaient se livrer en réalité à un voyage en absurdité.
- Notamment, je vous donne un exemple.
- Si ces derniers voulaient éviter des amendes absolument faramineuses, ils étaient obligés d'aller payer aux Chinois ou aux Américains, on pense à Tesla, notamment des crédits carbone pour que ces derniers puissent...
- en réalité, vendre chez eux et eux, limiter la casse de notre côté.
- Donc cette règle absurde va disparaître.
- Désormais, les 15% ne seront plus d'ici la fin de l'année, mais sur les 3 ans, donc elle s'assouplit.
- Mais espérons que cela suffise, parce qu'elle ne disparaît pas.
- Oui, que ça suffise. Pourquoi ? Tout simplement à sauver l'industrie européenne, parce que le constat, pardonnez-moi, est implacable.
- Pendant que Volkswagen prévoit 35 000 suppressions de postes en Allemagne d'ici 2030, Stellantis, de son côté, accuse une chute vertigineuse, j'ai écouté bien, de 70% de son bénéfice net en 2024.
- En 5 ans, pour que vous vous rendiez compte, la Chine est devenue le premier producteur, puis le premier exportateur mondial, en optant notamment sur le tout électrique dès 2035 qui a été imposé par Bruxelles.
- Et pour vous donner une idée également, un véhicule électrique sur 4 désormais vendu en Europe est importé de Chine.
- Pendant ce temps, en France, ce n'est pas mieux, il suffit de jeter un oeil au budget 2025.
- Vous savez, on nous avait promis, oui, d'accord, quelques augmentations d'impôts, mais la classe moyenne, elle ne sera pas impactée, c'est n'importe quoi, parce que quand on voit à quel point le malus automobile est transformé, c'est devenu en réalité une taxe de rendement.
- C'est très bien expliqué, notamment par Luc Châtel dans une tribune au Figaro il y a deux jours.
- C'est en réalité un impôt déguisé qui, dès cette année, va frapper 6 véhicules sur 10.
- En réalité, également, quand on jette un oeil au budget, on va doubler les taxes sur les véhicules neufs, on va diviser par deux les aides à l'achat des véhicules électriques, on va sanctionner les entreprises si elles n'achètent pas de voitures électriques pour leur flotte.
- Bref, on a beau regarder du côté de Bruxelles, du drapeau bleu, blanc, rouge, ne fait pas mieux.
- Et je ne sais pas comment pensent les technocrates de Bruxelles au Bercy, mais je vais rappeler quand même un fait dont ils semblent déconnectés...
Transcription générée par IA