Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy, donc vous êtes avec nous.
- Et avec Gérard Larcher.
- Vous êtes inspiré par Gérard Larcher.
- Dites-moi, vous avez déjeuné avec lui ? Non, pas du tout, j'ai lu dans le Figaro.
- J'ai dit ça comme ça parce qu'il déjeune beaucoup, Gérard Larcher.
- Gérard Larcher, c'est un homme de modération, comme vous le savez, peut-être pas toujours au restaurant, mais enfin, c'est un homme de modération, et moi aussi.
- Et donc, il s'est demandé hier si on n'avait pas été un peu trop loin dans l'exigence de moralisation de la vie politique, et il me semble que poser la question, c'est un peu y répondre.
- C'est dans le Figaro, donc il était évidemment interrogé sur l'affaire que vous savez, le jugement Marine Le Pen, qui évidemment suscite ce fameux trouble dans la classe politique, et donc Larcher prend mille précautions.
- Attention, les décisions de justice, je les respecte, c'est super.
- Et il finit par lâcher le morceau, le tribunal.
- Il applique la loi, c'est vrai, encore qu'à mon avis, il y a plusieurs façons de l'appliquer, mais peut-être, dit-il, que la loi est mal faite.
- Et dans son viseur, il y a notamment la loi Sapin 2, même si en l'espèce, elle n'était pas applicable, puisque les faits sont antérieurs.
- Ah, deux semaines près, quoi.
- C'est une loi de 2016.
- Il y a deux semaines où ils sont pas.
- Alors écoutez, mes amis, parce que là, quand même… On va rétiloguer là-dessus.
- Gérard Larcher, non mais là, ça va au-delà du procès.
- Il pose une question que je me pose depuis longtemps.
- Ah oui, bah oui, oui.
- C'est une bonne question, d'ailleurs.
- En 2018, dit-il, il y a eu 440 peines d'inéligibilité en 2018.
- Et combien en 2022 ? 8 857.
- Ça a été multiplié par 20.
- Incroyable.
- C'est quand même incroyable, mais ça fait quand même beaucoup.
- Le juge devient, en quelque sorte, le pré-arbitre électoral, puisqu'il dit qu'il a le droit de briguer, quand on a le droit de briguer les suffrages des Français.
- Alors moi, j'oserais, personnellement, et je trouve que ça peut se discuter, en tout cas, pour la suppression de toutes les peines d'inéligibilité en correctionnel.
- C'est-à-dire, quand il y a un crime de sang, vous n'allez pas, effectivement, laisser se présenter quelqu'un… Et on est aux assises.
- Voilà, c'est pour ça que je vous parle de la correctionnelle.
- Je pense que c'est aux électeurs de décider le degré, si vous voulez, de moral et de blancheur, en quelque sorte, qu'ils exigent de leurs candidats.
- Voilà, et s'ils veulent élire quelqu'un qui a un peu été marboulade, ben écoutez, c'est quand même leur droit.
- Alors, bien sûr, si vous voulez, il y a la question, c'est quand même le législateur.
- Donc, c'est tous ces élus, c'est Marine Le Pen, on l'a abondamment rappelé, qui ont voté ces lois et qui voulaient montrer à quel point ils étaient plus blancs que blancs.
- C'est après l'affaire Cahuzac.
- Et bien sûr, après l'affaire… Tout le monde s'est précipité pour voter le texte.
- Voilà, il fallait montrer qu'on l'avait plus blanc que blanc.
- Je me rappelle la conférence de presse de François Hollande où il a parlé de Cahuzac.
- Vraiment, comme si c'était Landru.
- Non mais, entre, si vous voulez, Cahuzac et Landru, il y a quand même une différence, Françoise, malgré tout.
- Mais je ne suis pas en train de défendre Cahuzac.
- J'ai compris, j'ai compris, ne vous inquiétez pas.
- Et on a aussi créé la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique.
- Alors là, c'est vraiment une institution Robespierre.
- À chaque élection, les élus, en gros, les candidats, les élus, les élus, pas les candidats, pardon, doivent, en gros, pardon, se mettre à poil métaphoriquement, montrer absolument tout ce qu'ils ont, ce que détestent les Français.
- Par ailleurs, ils n'aiment pas parler de leur salaire, de leur revenu.
- Mais alors là, il faut qu'on sache, si machin, vraiment, c'est dégoûtant, machin, deux pièces à Trouville et pas moi, où...
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