Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier est avec nous, bonjour Guy.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour Arlette, bonjour à tous.
- Le vendredi, nous sommes avec Guy et Arlette entre 8h et 8h30, c'est un vrai plaisir.
- Alors chaque vendredi, vous allez nous dire ce que vous avez retenu de l'actualité de la semaine.
- Et oui, ce qu'on tiendra de cette deuxième semaine d'avril 2025, Trump, bien sûr.
- Donald Trump.
- Et plus précisément, le rire des journalistes français qui se moquent de Trump chaque soir sur les plateaux des émissions d'info, c'est devenu un rituel.
- Chaque soir, le monde médiatique et politique français commente en ricanant les vulgarités, l'immaturité, l'inculture et les provocations grotesques quotidiennes du président américain.
- J'étais tenté de faire la même chose ce matin, d'aller à la facilité en vous en souriant avec les dernières âneries de l'homme orange.
- En plus, je vous aurais offert ce délicieux plaisir.
- De se sentir plus intelligent qu'un continent entier qui a élu comme président cet homme immature et grotesque, au physique comme au mental.
- Je suis sûr que si on fait une IRM de son cerveau, on verrait une image où il danserait.
- Vous savez, cette façon grotesque qu'il a de replier ses petits bras en les agitant comme des pistons sur du Village People.
- Heureusement, nous en France, on n'est pas comme ça.
- Comme dit Edwin, on est un vieux, grand, fier pays, une démocratie.
- On passait d'une culture politique historique, une gauche nourrie aux insurrections.
- Je suis tombé par terre, la faute à Voltaire, né dans le ruisseau.
- On voit encore les traces des combats dans les terrils du Nord ou les friches industrielles de Lorraine.
- Certes, aujourd'hui, elle a un peu oublié la lutte des classes.
- On est passé de Jaurès à Glucksmann, premier de la classe qui, en rougissant, tient tête à Donald Trump en lui demandant de nous restituer la Statue de la Liberté.
- Quelle audace ! Oui, je sais, c'est petit de dire ça, mais à pas droite, c'est pareil.
- Wauquiez, que l'on dit, paraît-il brillant, cultivé, et qui veut envoyer des OQTF à Saint-Pierre et Miquelon.
- Et je vous passe l'Assemblée nationale, qui ressemble au bar le 4-21 à Beson.
- En France, on n'a sûrement pas élu Trump, mais un de nos anciens présidents porte un bracelet aux chevilles comme les filles d'Ibiza.
- Je vous passe Delogu, je vous passe Tanguy, je vous passe le gouvernement sans majorité.
- Et voilà que, sans s'en rendre compte, la France Trumpiste, nous attend peu à peu, et que nos pieds s'enfoncent dans les sables mouvants de la médiocrité.
- Mais tout n'est pas perdu.
- Alors ce matin, de la même façon que l'on relance un cœur malade avec un choc électrique, je vais faire repartir votre optimisme avec le seul choc qui soit plus fort que Trump.
- C'est Mozart.
- Je sais, Mozart, comme ça, d'entrée, alors qu'il y a quelques minutes après, vous preniez votre petit déjeuner en lisant sous hypnose la composition du paquet de Cornflakes.
- La transition va être brutale.
- Alors fermez les yeux, arrêtez tout et écoutez comment Mozart va prendre vos peurs, la terreur, la poussière, le chaos du monde pour en faire de la lumière divine.
- Accrochez-vous parce qu'on décolle pour l'infini.
- Quand on pense que Mozart a écrit ce chef-d'oeuvre à l'article de la mort et que malgré son état d'épuisement, ce génie est parvenu à extraire de son âme agonisante cette musique prodigieuse, surhumaine, vertigineuse, dont les harmoniques viennent se lever dans les replis de nos âmes et nous reconnectent au divin, au sacré, à l'infini, à l'éternité, on se dit que finalement tout n'est pas perdu.
- Et peu importe Trump, puisqu'il nous reste Mozart.
- C'est bien beau, on se moque de Donald Trump, sans doute à juste raison, mais nous ne sommes pas exemplaires.
- Il a raison, il a raison, il faut regarder les politiciens français parce que franchement, on n'a pas de leçons à donner à la terre entière.
- Je ne suis pas tout à fait d'accord avec lui quand il dit qu'on se moque.
- Au fond, je crois que tout le monde, certains se moquent, mais il n'y...
Transcription générée par IA