Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h13, Chloé Morin. Bonjour Chloé.
- Bonjour.
- Bon, Chloé Morin est politologue, regarde ce qui se passe en politique, et en ce moment il s'en passe beaucoup.
- Michel Barnier, première sortie hier soir sur France 2, et premières annonces, il a parlé aux Français.
- Vous en retenez quoi, Chloé ? Alors, il a donné d'un côté quelques grands principes d'action, et puis quelques orientations.
- Sur les principes, il a beaucoup parlé de cohésion, de réconciliation, de culture du compromis, de fraternité.
- Ben oui, c'est bien ça ! On a besoin de ça ! Oui, ça change.
- Il a aussi parlé de culture de l'efficacité de la dépense publique, qui est une culture que nous n'avons pas, dit-il.
- Il insiste sur son rejet du sectarisme, et évidemment, en disant cela, il vise la gauche qui n'a même pas voulu discuter avec lui.
- Et il nous explique quelle va être sa manière de fonctionner avec Emmanuel Macron.
- Nous ne sommes pas en cohabitation, dit-il.
- Ce sont des mots importants.
- Chacun son rôle.
- Le président préside, le premier ministre conduit la politique du gouvernement, mais ils vont travailler en bonne intelligence.
- Oui, c'est-à-dire qu'ils marquent son territoire, quand même, Michel Barnier, tout de suite.
- Tout de suite.
- Les orientations politiques sur fond d'un discours qui dramatise beaucoup les enjeux.
- Quelles sont ces orientations ? Alors, aucune ambiguïté sur le mariage pour tous, la PMA.
- Il donne des gages à Gabriel Attal, qui lui avait été...
- qui lui avait demandé hier matin.
- Sur l'immigration, pas de surprise, fermeté, mais humanité aussi.
- Il explique qu'on va accueillir moins, mais mieux intégrer.
- Pas de hausse d'impôts pour les Français, ça c'est un point extrêmement important aussi, mais une contribution des plus riches et des grandes entreprises à l'effort indispensable pour réduire la dette.
- Sur la réforme des retraites, il veut améliorer la loi, mais dans le cadre budgétaire actuel, c'est-à-dire pas de dépenses supplémentaires.
- Il dit aussi qu'il veut s'attacher...
- Il veut s'attacher à la fraude fiscale et à la fraude sociale.
- Donc ça fait un marronnier de gauche, un marronnier de droite, pour équilibrer.
- Et le sujet inattendu dont vous avez parlé tout à l'heure, la santé mentale, un sujet orphelin en France, et qui deviendra grande cause nationale.
- Que vous saluez, que nous saluons tous, enfin, enfin, responsables politiques qui se préoccupent de la santé mentale des Français.
- Enfin ! Voilà pour le cap.
- Maintenant, la méthode.
- Vous dites, ce gouvernement est vulnérable.
- Pourquoi ? Vulnérable, pourquoi ? Alors, vulnérable, c'est vraiment pour moi le mot qui caractérise ce gouvernement.
- D'abord, parce que, ça a été beaucoup dit, c'est plutôt une équipe de seconde division.
- Michel Barnier, hier soir, d'ailleurs, l'explique.
- Il dit, j'ai voulu découpler les enjeux de la présidentielle par rapport à l'action des deux prochaines années.
- Donc, il n'y a aucun présidentiable dans ce gouvernement.
- Mais du coup, le problème derrière ce choix, c'est que le jour où les présidentiables...
Transcription générée par IA