Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h12, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio, où l'on est libre de parler de tout, et où toutes les opinions politiques s'expriment, contrairement à ce que certains disent.
- Les relations franco-algériennes se durcissent de nouveau, avec l'expulsion de 12 diplomates français d'Algérie.
- C'est pas vraiment des diplomates, d'ailleurs, parce que ce sont des agents de la DGSE, visiblement.
- Oui, oui. Ce sont des espions, en fait. Ce sont des espions déguisés.
- Oui, c'est comme ça. Il y a des espions de tous les pays.
- Bien sûr. Voilà. Alors le printemps, donc, Françoise, on a déjà parlé, a duré une semaine.
- On a fait des courbettes, on a loué la clairvoyance du grand président Tebboune, on a annoncé une nouvelle ère.
- Et voilà, Boilem Sansal est toujours en prison, son avocat français toujours interdit de visite, et les milliers d'Algériens sous OQTF toujours chez nous.
- Et puis il y a cette sombre affaire, quand même.
- L'enlèvement, donc, présumé, pour l'instant, je suppose, d'un opposant algérien, Amir Djézaïr.
- Je crois que ça se dit comme ça.
- Ah bon ? Un réfugié des aides, c'est Djézaïr, comme vous le savez.
- Ah bon ? Oui, oui, oui. Vous savez beaucoup mieux que moi. Vous êtes bien normé, peut-être.
- Donc un réfugié en France, que la France a d'ailleurs refusé d'extrader, et donc en avril 24, quatre faux policiers, enfin, ils avaient des brassards, hein, police, l'arrêt et le séquestre en Seine-et-Marne, c'est ce qu'il a raconté. Vendredi, trois hommes ont été mis en examen par le PNAT, le parquet antiterroriste, alors François a dit, évidemment, chez nous, la justice est indépendante.
- Évidemment, j'ai beaucoup de mal à penser que nos gouvernants n'ont pas été au moins informés.
- Informés, sans doute, mais bon.
- Voilà, j'ai dit informés, au moins.
- Oui, oui, oui, il y avait parmi les trois hommes mis en examen, il y a un argent de consulaire.
- Pardon, mais agresser un homme qui bénéficie de la protection de nos lois, c'est ça, le statut de réfugié, c'est quand même un bras d'honneur à la France, c'est quand même grave.
- Et ça rappelle évidemment l'affaire Ben Barthes.
- Marquât, la disparition de cet opposant marocain en France, et bon, service marocain très fortement soupçonné, jamais de preuves, si je ne m'abuse.
- Jamais, jamais, jamais.
- Jamais de preuves. Bon.
- Alors d'ailleurs, Bruno Retailleau a reconnu que le...
- Il est sûr de son coup pour les trois hommes, présumé, là, c'est pas...
- Mais il a reconnu que le lien avec l'Algérie n'était pas avéré, ce qui signifie en bon français qu'il est possible ou probable.
- Alors on ignore à quel niveau, alors Françoise aussi, j'aurais dû l'écouter.
- Écoutez, mais j'avais lu Yves Tréhard avant votre chronique.
- Bien sûr, bien sûr.
- Et c'est un bon connaisseur du régime, dans le Figaro, je l'ai lu.
- Et il explique que Théboune est tenue par l'armée, et que, évidemment, que l'armée elle-même a beaucoup noyauté les services ces dernières années, même si elle est divisée.
- Il paraît qu'elle est très purgée, qu'il y a beaucoup d'officiers en prison.
- Bref, comme toujours, et ça c'est depuis l'indépendance, on ne sait jamais qui gouverne l'Algérie.
- Et face à ce pouvoir sans visage, eh bien les bonnes manières.
- Jean-Noël Barraud et Emmanuel Macron sont visiblement inopérants, parce que le président parle à Abdelmajid Théboune, ça c'est clair, sauf que Théboune ne décide pas.
- Mais alors que faire ? Vous voyez, au début, je serais tenté...
- Qui a une solution ? Je serais tenté, justement, je vais peut-être vous décevoir en bien, comme disent les Suisses, parce que je serais tenté de me joindre, comme tout le monde, au concert des incantations, il faut réagir, il faut en finir avec la faiblesse, il faut montrer ses muscles, arrêter avec la repentance.
- Parce que, comme beaucoup de Français, je suis humilié par notre faiblesse, et je préfère la manière frontale, en tous les cas dans les manières, oui, de Bruno Retailleau au tortillage de Jean-Noël Barraud.
- Mais bien sûr, c'est très facile à dire d'ici dans ce studio, parce que qu'est-ce que ça veut dire assumer un rapport de force ? Jusqu'où doit-il...
Transcription générée par IA