Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier est avec nous, bonjour Guy.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour Arlette, bonjour à tous.
- C'est un plaisir, hein Arlette, tous les vendredis de retrouver Guy Carlier.
- C'est un plaisir renouvelé pour moi également.
- La semaine de Guy. Alors, rien de bien exceptionnel cette semaine Guy ? Non, rien de bien exceptionnel, c'était plan-plan, la vie qui va, tranquille.
- Hier à Rennes, trois individus cagoulés ouvrent le feu à la Kalachnikov dans un subway.
- Le train-train, vous dis-je, probablement des bretons énervés.
- Bon d'accord, on peut les comprendre, ce web c'est de la merde, mais y aller à la Kalachnikov, c'est quand même un peu excessif.
- Aux dernières nouvelles, la police est sur la trace d'extrémistes du FLGS, Front de Libération de la Galette Saucisse.
- Non, sinon, qu'est-ce qu'on a ? On dit que les cons sont partout.
- Ben là, visiblement.
- Ils ont décidé de se regrouper à Rennes, puisque les élus municipaux écolos ont refusé l'installation d'une usine Safran.
- Du coup, les dirigeants de cette société ont répliqué en disant que, désormais, ils n'installeraient plus un seul de leurs établissements dans les municipalités écolos.
- Autrement dit, les dirigeants des grands groupes industriels et les élus écolos se comportent comme des enfants de moyenne section de maternelle.
- Tu veux jouer avec moi ? Ben, je te pique ton goûter industriel.
- Qu'est-ce qu'on a eu encore cette semaine ? Ah ! Fêtez, enfin, fêtez, c'est beaucoup dire.
- On a commémoré les 50 ans de l'arrivée au pouvoir des mers rouges à Phnom Penh.
- Ah, 50 ans, ça nous rajeunit pas.
- À l'époque, souvenez-vous, Jean-Jacques, comme l'Ibé, le monde était enthousiaste.
- Nous, on allait à la fac avec nos sacs US sur lesquels on avait écrit au feutre des slogans à la gloire de Pol Pot, qui, dans les mois qui suivirent, passa un quart de la population cambodgienne à la trappe.
- Enfin, bon...
- Qu'est-ce qu'on a eu encore ? Qu'est-ce qu'on a eu encore ? Qu'est-ce qu'on a eu encore ? Une ville sereine, à peine troublée par le bruit des armes automatiques utilisées lors des attaques coordonnées contre l'administration pénitentiaire.
- Des attaques organisées, paraît-il, via télégramme.
- Vous savez, cette messagerie chiffrée où l'on croise des néo-nazis, des dealers, des complotistes.
- Comment ? Qu'est-ce que vous dites ? Vous savez, je vous entends, amis qui nous écoutez, vous venez de me crier, stop ! Stop ! Arrête, Carlier, arrête ! Arrête de me crier ! Arrête de nous plomber le moral, comme tu le fais chaque vendredi.
- Mets-nous Mozart, remets-nous Mozart, comme la semaine dernière, Arlette Chabot avait aimé, ça lui avait fait du bien, nous aussi.
- Mais on ne peut pas mettre Mozart tous les jours, on n'est pas des génies.
- Non, on n'est pas des génies, mais on est capables de trouver dans les moindres choses de la vie, les choses les plus banales, des bonheurs qui font que la vie vaut d'être vécue.
- Certains parmi vous sont en vacances.
- Je ne parle même pas de ceux qui sont dans des endroits de rêve, même pas nécessaire d'aller au Taj Mahal.
- Tiens ! A cette maison de famille, à la campagne où vous êtes partis quelques jours passer les fêtes de Pâques, vous allez planquer les oeufs dans le jardin pour retrouver votre enfance.
- Vous pouvez en vivre à chaque instant des moments de bonheur.
- Vous allez passer une soirée à écouter des parents raconter l'histoire des personnages, des vieilles photos en noir et blanc, des albums de famille.
- Profitez de ce week-end de Pâques pour vivre, pour enfin parvenir à dire je t'aime à ceux qu'on aime avant qu'il ne soit trop tard.
- Regardez avec émotion ceux qui vont démarrer.
- Une relation avec un sentiment d'émerveillement devant l'unicité de l'autre.
- Vous allez prendre du plaisir à aller sur le marché à la place du village, partager un sourire au milieu d'une conversation entre amis, en caressant négligemment le chien endormi à nos côtés.
- Vous allez vérifier le soir si les enfants dorment et écouter comme un miracle le souffle léger d'un enfant qui dort.
- Vous allez être touché par tes marguerites dans un vieux pichet de vin.
- Vous n'avez...
Transcription générée par IA