Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Si nous revenions sur l'assassinat d'Abou Bakar Sissé, 20 ans, ça s'est passé à la Grande Combe, c'était à une quinzaine de kilomètres au nord-est d'Alès, c'est une cité anciennement minière, parce que les mines ont été fermées.
- Une des villes les plus pauvres de France, ai-je lu hier ? Je la connais très très bien, c'est l'une des plus pauvres de France, alors que ça a été une commune extrêmement riche à une époque, puisqu'il y avait les mines de charbon, mais les mines de charbon ont fermé, et c'est une commune où il y a beaucoup de communautés différentes, évidemment des Italiens, des Espagnols, des Polonais, beaucoup beaucoup de Polonais, beaucoup de grands joueurs de football sont sortis de la Grande Combe d'ailleurs, des Polonais, Robert Siatka, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais non, vous ne pouvez pas connaître, mais enfin bon, il y a plein de Polonais, et puis après des Algériens qui sont venus pour travailler dans les mines.
- Des différentes générations de l'émigration.
- Exactement, en France, alors en tous les cas...
- C'était une commune riche, et puis c'est une commune qui est devenue l'une des plus pauvres de France.
- Comme beaucoup de communes, si vous voulez, qui avaient des mines de la sidérurgie, et d'autres...
- Alors c'était quand même une première absolument dramatique en France, c'est un musulman qui est tué dans une mosquée pendant qu'il priait, évidemment ça suscite pour tout le monde une immense tristesse, un effroi quand même devant la sauvagerie du crime, 50 coups de couteau, évidemment on pense à ses proches.
- On pense aux grands combiens qui semblaient avoir adopté ce jeune malien, à nos compatriotes musulmans, et à tous les croyants qui ont peur maintenant quand ils vont prier.
- Ça c'est quand même vraiment grave.
- Et parce que malgré la prudence du procureur, qui est légitime, c'est difficile de penser qu'il n'y a pas là-dedans, dans un crime qui se passe dans une mosquée, une dimension raciste ou anti-musulmane.
- Évidemment il faut être prudent, mais enfin, c'est quand même la piste principale d'après le procureur.
- Alors bon, évidemment...
- Il y a eu une condamnation unanime du Président, du Premier Ministre, de la classe politique, mais ça n'a pas empêché Dominique Sopo, de SOS Racisme, de dénoncer un silence assourdissant, très bizarrement, et évidemment à gauche, on en a profité pour dérouler le narratif.
- Tous ceux qu'on entend hurler à l'instrumentalisation, à la récupération, quand on s'interroge sur le terreau d'une agression islamiste, antisémite ou anti-Blanche, eh bien ils se sont jetés sur l'événement, franchement avec ce que les Allemands appellent la schadenfreunde, vous savez, la joie mauvaise.
- On vous l'avait dit, vous savez, l'islamophobie.
- Et puis alors on a eu, je ne sais pas si vous avez vu, un déferlement, une déferlante de communiquer des élus insoumis, et Mélenchon, voilà ce qu'il a tweeté, le meurtre d'un musulman en prière, et le résultat, dans ses sondes incitations à l'islamophobie, c'est la faute à Retailleau, à CNews, à Le Pen, surtout à Retailleau d'ailleurs.
- Et Bruno Retailleau avait piscine, perciflé Sopo.
- Non, il n'avait pas de piscine samedi, il avait enterrement du pape, il est ministre des cultes, je vous rappelle.
- Oui, il y était d'ailleurs, à Rome, avec le président de la République.
- Donc Sopo dit n'importe quoi, le silence, bon bref.
- Il est vrai que l'islamophobie ne se répand en France.
- Mais attention, il faut faire la différence entre le crime raciste et l'islamophobie.
- Vous êtes en train de faire ma chronique là, mon cher Jean-Jacques.
- Je n'ai pas lu la suite, je n'ai pas lu la suite.
- Mais vous le savez, mais je sais que nous sommes d'accord, alors je vous ai mis dans la bouche le terme islamophobie, et comme moi, vous le recusez dans ce cadre, et comme Manuel Valls, parce qu'il a été inventé par les mollahs pour discréditer et criminaliser toute critique de l'islam.
- Alors pour le recteur par exemple de la mosquée de Bordeaux, ce sont les discours politiques sur l'islam et l'immigration qui nourrissent...
Transcription générée par IA