Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Le pape François était souvent là où on ne l'attendait pas.
- J'ai vu cette remarque, j'en parlais avec Frédéric Mounier tout à l'heure.
- Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour.
- Alors, émotion planétaire renforcée par cette mort le jour de la résurrection.
- Moi c'est ça qui m'a d'abord frappé, c'est justement le caractère planétaire de l'événement qui depuis Lady Diana a eu le droit à la une de la presse mondiale, peut-être une star de rock, je n'en ai pas le souvenir, mais c'est incroyable.
- Quel autre dirigeant aurait le droit au drapeau en berne aux Etats-Unis après avoir insulté, pas insulté d'ailleurs, violemment critiqué Donald Trump qui susciterait même l'humilité du vice-président J.D. Vance qui est quand même plutôt un donneur de leçons et qui là semblait quand même un peu difficile et qui serait salué à la fois, vous l'avez dit, par Mélenchon, Marine Tondelier, Emmanuel Macron, Poutine, Zelensky sans doute.
- Zelensky aussi, tout le monde pose sa photo avec lui.
- Je ne vois pas d'autres personnages, honnêtement, et ça déjà c'est la première chose qui m'a frappé.
- Faire la une mondiale ça n'arrive pas quand même tous les jours.
- Alors ça montre que malgré la mort de Dieu, malgré la déchristianisation de l'Europe et notamment de la France, eh bien il y a un soft power catholique et particulièrement catholique qui fait encore vibrer.
- Pourquoi particulièrement catholique ? Parce que c'est les seuls à avoir une incarnation, un homme, vers lequel tout le monde peut se tourner.
- Alors en plus ça reste la deuxième religion au monde, la première si on divise l'islam, enfin c'est les premiers devant les sunnites et les deuxièmes derrière l'islam dans son entier, quand même plus de 15% de la population mondiale.
- 17,7 c'est ça ? Oui, oui absolument.
- Oui, un milliard.
- Un milliard quatre.
- C'est quand même incroyable, il y a un milliard six de musulmans entiers, mais les musulmans c'est vraiment divisé.
- Attention il y a les sunnites, les musulmans, à la huit et d'autres.
- Et ça reste quand même l'Église, malgré le discours très horizontal, très inclusif du pape François, ça reste une étrangeté.
- Pourquoi ? Parce que c'est une structure totalement verticale avec une hiérarchie de pères, un chef dont l'autorité s'impose à tous et bien sûr ça n'existe nulle part ailleurs.
- Il y a un phénomène moi qui me fascine, je dois dire, et la peine des croyants, si vous voulez, m'a aussi fascinée, je dois dire.
- Bien, en France les réactions sont parfois contrastées.
- Alors oui, parce que bien sûr je poursuis la réflexion de Françoise ou l'observation, on est à front renversé bien sûr, il est bien plus critiqué, peut-être avec pas tant de… on est un peu réservé à droite qu'à gauche, à gauche on lui pardonne ses positions sur l'avortement et l'euthanasie, en somme on lui pardonne quand même d'être un peu catholique, d'être catholique, d'accord, bon il est contre… je veux dire, la gauche aimerait que le pape soit pour l'avortement mais ça ne va pas arriver, j'espère que ça ne va pas arriver tout de suite, c'est quand même pas son boulot.
- Mais la gauche, François a été écolo, dénonçait l'eurore forteresse et était très ouvert à l'islam.
- Alors tout ça a évidemment heurté Philippe de Villiers, nombre de catholiques, vous l'avez cité, Philippe de Villiers, mais je ne crois pas qu'il ait dit des mots aussi durs.
- Si, si, il a dit ça, il a dit ça, il a dit ça, il a dit ça, il y a un pape woke.
- D'accord, il a dit woke, bon je n'avais pas entendu woke, moi j'avais lu sa déclaration, bref, je rappelle donc à Lampedusa, par exemple en 2013, le premier jour du ramadan, le pape promet à ses chers immigrés musulmans, je cite, que l'église est à leur côté, et puis il y a cette déclaration d'Abu Dhabi sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, signée avec l'une des plus grandes sommités de l'islam, le recteur de l'université Al-Azhar.
- Et il y est dit notamment...
Transcription générée par IA