Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, nous sommes avec Maxime Liedot. Bonjour Maxime.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Alors, nous parlons évidemment beaucoup de la mort du pape François, ses funérailles samedi.
- Vous voulez nous rappeler ce matin que la France est un pays religieux.
- Oh oui, la France a effectivement une religion officielle, mais son pape n'est pas au Vatican.
- Il réside, elle réside plutôt dans les couloirs des ministères et dans les archives du journal officiel.
- Car notre pays, notre sacro-saint pays, pratique avec ferveur le culte des normes et des réglementations.
- Rien qu'en 2023, la France a produit l'équivalent littéraire de plusieurs à la recherche du temps perdu en normes diverses.
- Précisément, 565 000 mots ajoutés dans les lois et plus d'un million sept cent mille mots dans les décrets.
- Et le journal officiel, avec ses près de 70 000 pages annuelles, ferait presque concurrence à une encyclopédie en 50 volumes.
- C'est une hausse spectaculaire.
- C'est une hausse spectaculaire de plus de 100% rien qu'en 20 ans.
- Et quand vous essayez de chercher...
- Vous avez du concret un peu ? Exactement, pour mesurer le zèle réglementaire, il suffit par exemple de regarder le code du travail.
- En 20 ans, on est passé de 5 000 articles à plus de 11 000.
- C'est près de 125%.
- Et alors, vous prenez n'importe quel code, le bon est spectaculaire.
- Le code du commerce, plus 274%.
- Le code de la consommation, plus 243%.
- Le code de l'environnement, puisqu'on n'arrête pas d'en parler, près de 600%.
- Et alors, je ne vous demande même pas d'aller regarder la fiscalité.
- Parce que sur chaque euro produit en moyenne, l'État prend 51,3 centimes.
- Tout ça part dans les caisses, généralement dans les caisses publiques.
- Et c'est une religion, en effet, qui coûte, mais alors, très très cher.
- Et plusieurs grands patrons ont critiqué, ces derniers temps, cet enfer bureaucratique.
- Totalement.
- Et de plus en plus, remarquez qu'ils aiment sortir dans la presse pour dénoncer ça.
- C'était Olivier Andriès, le patron de Safran la semaine dernière, qui a déclenché les foudres des écologistes, simplement en affirmant qu'il ne souhaitait plus investir dans les villes.
- Parce que...
- Un des derniers projets industriels qui promettaient quand même près de 500 emplois avait été refusé.
- Bernard Arnault, également le boss de LVMH, a lui aussi osé remettre en question les délires fiscaux du gouvernement et la frénésie réglementaire européenne.
- J'ai lu beaucoup de choses, notamment sur ça.
- Mais il n'a pas dû dire n'importe quoi, parce qu'il a été critiqué par Marine Tondelier, ce qui est toujours un gage de qualité.
- Et puis Florent Ménégeau...
- LVMH qui fait aussi construire, fabriquer à l'étranger.
- Oui, d'accord.
- Enfin, si vous voulez, il paye 42% de ses impôts en France quand il fait 10% de son chiffre d'affaires dans ce pays.
- D'accord.
- J'ai envie quand même de le remercier.
- Et Florent Ménégeau, président de Michelin, a sonné, lui, l'alarme sur notre compétitivité en chute libre récemment.
- Résultat, au lieu d'être entendus, ils sont accusés étrangement de trahison économique ou écologique par des donneurs de leçons qui, rappelons-le quand même, n'ont jamais créé le moindre emploi.
- J'encourage ceux qui nous écoutent quand même un jour à aller voir une commission d'enquête avec des grands patrons à l'Assemblée nationale.
- C'est toujours hallucinant de voir des députés, la façon dont certains traitent les grands patrons.
- La vérité pourtant limpide, ces patrons, en dénonçant cette overdose réglementaire, tentent désespérément d'empêcher.
- France de devenir le musée mondial des normes inutiles et ne jamais oublier que ces grandes entreprises, soi-disant, qui s'enrichissent sur notre dos, eux font travailler les territoires et les PME, les TPE locales.
- Et au nom de la norme, du règlement et de l'administration, amène le paraffeur.
- Bien, il est 8h. Tiens, vous avez une remarque à faire ? Non, mais c'est vrai que les normes, les règlements, la surdose, on va dire, administrative...
- C'est vrai que c'est insupportable.
- C'est David Dysnard, le maire de Cannes et président de l'association des maires de France qui régulièrement dénonce cette...
- Il n'est pas le seul.
- L'Ogoré.
- Oui, il n'est pas le seul.
- Et c'est assez curieux parce que nombreux sont les responsables...
Transcription générée par IA