Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier nous a rejoint comme tous les vendredis évidemment, bonjour Guy.
- Bonjour à tous, bonjour Arlette, bonjour Jean-Jacques, bonjour chers amis.
- Tous les vendredis, Guy, vous essayez, avec succès je dois le dire, de nous faire sourire.
- C'est pas toujours facile.
- Pour commencer, je voudrais donner une explication à Arlette Chabot qui m'a complimenté sur ce chandail en cachemire que je porte ce matin.
- C'est une petite chose, dégriffée, sans prétention.
- Mais si j'ai décidé de le porter, c'est pour vous annoncer de la façon la plus douce qui soit le nouveau désastre annoncé de la semaine.
- Parce que figurez-vous qu'on nous annonce une guerre possible entre l'Inde et le Pakistan.
- Alors si vous n'avez pas suivi, voilà ce qui s'est passé.
- Après un attentat islamiste meurtrier, c'est des touristes au Cachemire.
- L'Inde a coupé tous les ponts avec le Pakistan, prévoit même de leur couper l'accès à l'eau.
- Ce que le Pakistan considère comme un acte de guerre.
- La tension monte très vite entre ces deux pays, dont je rappelle qu'ils possèdent, tous les deux, l'arme nucléaire.
- Et mettez-vous à ma place, je dois assurer une chronique d'humour.
- Vous arrachez un sourire, et bien je vous dois un aveu, je n'ai pas trouvé de vanne.
- J'aurais pu donner le change, avec une vieille contrepétrie à la mode, c'était lycéen, il y avait des incidents dans les années 70 entre la Chine et le Pakistan.
- Et ce qui nous faisait dire, la Chine se dresse contre le Pakistan.
- Bon, cherchez la contrepétrie, ça vous occupera.
- En tout cas, les temps ont changé, et là, ça rigole pas.
- Parce que, si dans votre esprit, l'Inde s'est gandhi, la non-violence, le cours de yoga de votre épouse à la salle polyvalente Georges Brassens, oubliez, les hindous, ce sont des sévères.
- Si vous pensez que ce sont des inoffensifs qui passent leur journée assis en tailleur devant des temples en ruines, à fumer du Népalais torsadé, et à réciter des mantras avec une crotte de pigeon sur le front pendant que les singes leur piquent la boule de riz qui traîne dans leur écuelle en alu, oubliez, j'ai entendu le discours du Premier ministre indien, il avait dû oublier son Népalais torsadé.
- Mais malgré tout, au milieu de ce chaos, il y a quelque chose de rassurant, c'est la qualité de notre personnel politique.
- Pendant que ces tragédies agitent la planète, nos ténors ne restent pas les bras croisés.
- Ils débattent des grands sujets de société.
- En France, en ce moment, la polémique fait rage sur le fait de savoir s'il faut mettre les drapeaux en berne à l'occasion des obsèques du pape.
- On a mieux encore, est-ce qu'Emmanuel Macron doit retirer sa Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy ? Je crois que Benjamin va nous en parler tout à l'heure.
- Ça vous situe le niveau du débat.
- Mais je suis de mauvaise foi.
- Il y a des débats quand même d'un plus haut niveau.
- L'écologie, par exemple, sujet important s'il en est.
- Là aussi, la polémique fait rage.
- Après que le tribunal de Montpellier ait condamné une société d'éoliennes à cesser ses activités au prétexte que les pales de ces éoliennes avaient décapité 150 oiseaux d'espèces protégées.
- Il n'y a pas donc que des fonds cons.
- On s'attend donc à un schisme dans le monde écologique.
- J'attends avec impatience.
- J'attends avec impatience de connaître la position de Sandrine Rousseau qui est, je crois, votre invitée, Jean-Jacques, tout à l'heure, sur ce problème, lors de sa venue.
- Il faut choisir ton camp, camarade.
- Et du coup, les Verts sont en PLS éthique.
- On veut sauver la planète, mais pas au prix d'un génocide de faucons.
- C'est bien.
- On lui demandera, vous pourrez lui parler de cette schizophrénie militante.
- Alors, qu'est-ce qu'il nous reste pour nous consoler ? C'est vendredi.
- Eh oui.
- Comme Leclerc entra aux Invalides dans le soleil d'Afrique, entre ici, vendredi, journée d'espérance.
- En ce moment même, les papas du dimanche appellent leur ex en demandant d'une voix faussement gaie.
- Bonjour, je t'appelle Porenzo.
- Alors, je passe le prendre ce soir ? Ah non, je monte pas.
- Ah bon, d'accord.
- Je...
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