Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, il est 8h12, Maxime Liedot, bonjour.
- Bonjour, alors dans la liste des râleurs professionnels qui s'allongent tous les jours, parce que la France n'est que ça aujourd'hui, n'est plus que ça, vous nous avez dégoté ce matin.
- Jean-Jacques est en train de théoriser les bons et les mauvais râleurs.
- Non, non, pas du tout, mais vous êtes en train, Maxime Liedot, vous nous avez dégoté les pilotes d'hélicoptères du SAMU.
- Oui.
- Ils ne sont pas contents, eux non plus.
- C'est pas qu'ils ne sont pas contents.
- Il y a les grèves à la SNCF, mais là, maintenant, qu'est-ce qu'ils ont ? On reconnaissait que généralement, les pilotes d'hélicoptères du SAMU sont un peu plus importants que les conducteurs de train de la SNCF.
- Ça dépend, les conducteurs de TGV, c'est important.
- Oui, le TGV, c'est important, ça ne vous a pas échappé, généralement, vous n'attendez pas un TGV quand vous êtes en train de mourir en plein milieu de la montagne.
- Donc, il se trouve que les pilotes d'hélicoptères du SAMU, les fameux anges du ciel, transportent donc les patients en situation critique qui menacent à leur tour de faire grève dès cet été.
- Alors, pourquoi ? C'est une grève qui pourrait paralyser les évacuations d'urgence par voie aérienne.
- Le motif, c'est simple, c'est une rémunération indigne pour des missions vitales.
- On est à 2300 euros net en début de carrière, à peine le SMIC pour les copilotes et un plafond à 3100 euros en fin de carrière.
- Alors là, vous pourriez vous dire, légitimement, c'est quand même pas mal payé.
- Le problème, c'est que c'est quand même 35% de moins que leurs homologues roumains.
- Non, ce n'est pas bien payé compte tenu de… De leur responsabilité.
- Vous voyez, j'arrive à vous attraper à cette cause, Jean-Jacques.
- Je savais que ce n'était pas une chronique inutile.
- Il y a des revendications légitimes.
- On est d'accord.
- Mais alors là, je suis parfaitement d'accord.
- Et le plus fou, en réalité… Mais ce sont des sociétés privées qui… Mais c'est exactement ça, c'est-à-dire que c'est des sociétés privées comme SAF, HBA ou BACOC.
- C'est-à-dire que ce sont ces sociétés privées qui assurent ces missions pour les hôpitaux.
- Mais le seul sujet, si vous voulez, c'est que les budgets ne suivent pas.
- Certains établissements publics doivent donc plusieurs millions d'euros à ces entreprises carrément leur survie.
- Le syndicat demande donc 50 millions d'euros, soit moins de 4% du budget total des transports sanitaires pour sauver ce service essentiel.
- Vous le voyez, ce n'est pas le bout du monde non plus.
- Bien, alors, comme tout va mal, Maximiliano, la seule activité dédiée, je vous plaisante, aux urgences n'est pas la seule, si je puis dire, à être menacée, à être en état… Exactement, en tant que Cassandre de Morlant.
- Exactement.
- Exactement, mais rappelez-vous, déjà l'été dernier, on en avait beaucoup parlé sur cette antenne, les Canadair, c'est les fameux avions bombardiers d'eau qui, chaque été, protègent les forêts, les villages des flammes.
- Eh bien, en 2024, on s'était aperçu que plusieurs d'entre eux avaient été coulés au sol.
- Faute de quoi ? Faute de pièces détachées, une fois encore, parce que, notamment, nous délégons énormément de choses.
- Donc, la flotte française, qui était déjà vieillissante, si vous voulez, s'est réduite à peau de chagrin.
- Une flotte nationale, pour vous donner un ordre d'idée, est composée normalement de 12 engins, mais sachez que la plupart du temps, durant l'été, c'est seulement 3 engins, qui sont opérationnels, et ces défaillances, c'est dû, notamment, au manque structurel, défectique de techniciens de maintenance, notamment, parce qu'on s'amuse à déléguer ça à des entreprises privées.
- Donc, il faut embaucher des fonctionnaires.
- Il faut embaucher, non pas des fonctionnaires, mais des gens compétents.
- Ah oui, j'ai compris, mais bon, c'est la fonction publique, non ? Et des gens qui ont de véritables… C'est la protection civile ? Non, ce n'est pas que la protection civile, c'est aussi des gens qui sont...
Transcription générée par IA