Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Liedot, bonjour. Bonjour, bonjour à tous.
- Le mercredi, c'est votre tour, Maxime.
- Et vous revenez sur cette affaire, alors je ne l'avais pas vue, je dois dire, mais quand j'ai lu votre chronique, j'étais quand même assez étonné.
- Une gendarmerie ne paie pas ses loyers.
- Non, et c'est l'information, vous l'avez dit, improbable des dernières 24 heures.
- Et vous en parliez dans le journal de 6h avec ce maire de Capestaldi qui expliquait la situation burlesque dans laquelle il se trouve depuis plusieurs mois.
- La gendarmerie ne paie pas son loyer, bilan, un trou de 200 000 euros dans le budget de sa commune.
- Et quand je penche sur le dossier, toute l'histoire, mais alors toute l'histoire est surréaliste.
- Alors on peut rire et penser que c'est un cas isolé, seulement on est plus proche quand même du mouvement de masse que du cas unique.
- En prenant ses fonctions, l'actuel ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, il est allé sur son bureau, il y avait là une petite enveloppe avec une note qui n'était pas réglée.
- Montant est anecdotique, 200 millions d'euros.
- Oui, ça.
- Ce qui représente la totalité des loyers impayés de la gendarmerie qui n'ont pas été réglés en septembre, en octobre et qui ne seront pas non plus réglés en novembre.
- Parce que ces mêmes communes qui assurent déjà la trésorerie de l'État en portant les emprunts de construction des gendarmeries sont désormais contraintes d'avancer de la trésorerie pour pallier au non-versement de ces loyers.
- Pour pallier le non-versement des loyers.
- Exactement.
- Sur les communes qui… Non mais c'est surtout qu'on rappelle que ce sont ces collectivités territoriales obligées donc d'avancer de l'argent, que l'État ne met pas sur la table, qui sont accusées par ce même État de creuser le déficit.
- On rappelle aussi que ces collectivités, contrairement à l'État, ne peuvent pas voter de budget en déficit et que la dette des collectivités, contrairement à l'État, est stable depuis plus de 30 ans.
- Donc si on y pense, c'est vraiment l'absurdiste en français dans toute sa spandeur parce que les gendarmes, chargés parfois d'accompagner les huissiers et de taper aux portes des citoyens qui veulent être expulsés, ne payent pas leurs propres loyers.
- Ce sont donc les premiers squatteurs de leur habitation et le tout, c'est ça qui est extraordinaire, sous l'œil bienveillant de Gérald Darmanin.
- Je me mets à la place de celui qui voit arriver les huissiers avec les gendarmes.
- Il rigole.
- Il va rigoler, il va dire, dites-moi, vous payez vos loyers, vous ? C'est ça.
- Non mais, comment ça, sous l'œil de Gérald Darmanin ? Mais c'est ça qui est extraordinaire dans l'histoire, parce que si on trouve que c'est l'absurdistan, on va se plonger dans le détail parce que cette décision, ce dont je vous parle, et c'est bien cela, et c'est bien pour...
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