Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Guy Carlier est avec nous, comme tous les vendredis matins. Bonjour Guy.
- Bonjour Arlette, bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Arlette est là depuis tout à l'heure, tout à l'heure Arlette nous a parlé d'immigration.
- Guy Carlier, vous avez regardé, suivi avec attention, l'actualité de la semaine qui s'achève, comme tous les vendredis.
- Vous nous faites un petit point, les humeurs de Guy Carlier, la réflexion de Guy Carlier.
- Qu'est-ce qui vous a marqué cette semaine, Guy ? Vous me demandez, Jean-Jacques, ce qui m'a marqué cette semaine ? Une déception, une de plus.
- Une fois de plus dans ma vie, un être m'a déçu.
- A chaque fois, c'est la même douleur.
- Par exemple, ce moment terrible où vous entendez dans votre vie quotidienne, venant de la salle de bain, les bruits organiques de l'être que vous adorez.
- Les chilis concarnés détruisent les histoires d'amour.
- On souffre de nos faiblesses, de nos limites, de nos médiocrités.
- On souffre de nos médiocrités physiques ou intellectuelles.
- Et voilà pourquoi, depuis l'enfance, on est fasciné par ceux que la nature, ou Dieu, si vous y croyez, ont fait des génies.
- Et nous, on en fait des héros.
- Et puis, au fur et à mesure que notre vie avance, nos idoles nous déçoivent et tombent les unes après les autres.
- Tiens, prenez la baie-pierre.
- Enfin, quand je dis prenez la baie-pierre, c'est une façon de parler.
- S'il était encore vivant, qu'il entende ça, il serait écrié, oui, oui, prenez-moi Jésus-Marie-Joseph, prenez-moi.
- Non, sérieusement.
- La baie-pierre était le héros de ma maman.
- Comme il était pour une grande partie des Français.
- Et heureusement qu'elle n'est plus là, finalement, car elle n'aurait pas supporté.
- Elle aimait tellement la baie-pierre, ma maman, qu'elle avait encadré une de ses photos qui jaunissait dans un cadre au-dessus de la télé, à l'époque où les écrans plats n'existaient pas et qu'on pouvait poser des bibelots au-dessus de la télé.
- Ma mère avait placé au milieu un cendrier en coquillage, particulièrement laid, que j'avais ramené de colonie de vacances sur lequel était inscrit « Souvenir des Sables d'Olonne ».
- Et de chaque côté de ce chef-d'œuvre, une photo dans son cadre.
- D'un côté, moi, en aube de communion.
- De l'autre côté, un portrait de la baie-pierre avec son béret taché qu'il portait sur le côté, façon parachutiste.
- Et je ne suis pas prêt d'oublier ce regard humble, compassionnel, derrière les lunettes conventionnées de sécurité sociale, dont une des branches en alliage d'alu avait été cassée et réparée par un petit morceau de scotch.
- Toute une enfance à regarder la télé en me voyant à côté de la baie-pierre comme pour mieux me faire culpabiliser.
- D'être un enfant turbulent.
- Et d'ailleurs, à chaque connerie, ma mère ne manquait pas de souligner la différence entre les deux photos.
- Il s'est passé la même chose avec Mbappé cette semaine.
- Qu'il ait commis ou non un délit ou un crime, il a chuté d'un piédestal qui...
Transcription générée par IA