Une France agricole moins nourricière

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Soyez libres Maxime Liedot, soyez libres aujourd'hui, bonjour.
- Bonjour Patrick, bonjour à tous.
- Comme d'habitude sur Sud Radio, parlons vrai, on va se dire les choses.
- Dans quelques minutes, je reçois Annie Gennevard, qui est la nouvelle ministre de l'Agriculture.
- Dans un contexte, Maxime, qui est très tendu, très difficile de nouveau dans le secteur agricole.
- Oui, vous en avez parlé il y a quelques minutes avec Quentin Leguillou, qui représentait le syndicat des jeunes agriculteurs.
- « La ferme France est la première de l'Union Européenne, c'est une fierté ».
- Ça, c'est une citation, elle a à peine quelques mois et elle est prononcée par le président de la République lui-même.
- Mais depuis, la météo sur le monde de l'agriculture est devenue menaçante, avec quelques chiffres qui annoncent quand même l'arrivée d'un orage sévère.
- Pour la première fois depuis 1976, la France pourrait ne plus afficher d'excédent commercial agricole.
- Le chiffre qui fait quand même la fierté de ce pays depuis près de 50 ans, pourrait disparaître dès l'année prochaine.
- Et ce n'est qu'un début, parce que les prévisions pour 2025 prédisent quand même un déficit commercial, carrément.
- Le déficit commercial.
- Et à l'heure où le Salon international de l'agroalimentaire ouvre ses portes à Paris, c'est quand même 7500 entreprises qui déboulent à Villepinte, qui viennent du monde entier, avec une réalité quand même qui nous rattrape.
- Nos vins, nos céréales, nos produits laitiers ne s'arrachent plus et les chiffres sont implacables.
- La France, jadis deuxième puissance agricole mondiale quand même.
- Mais à la sixième place.
- Sa part dans les exportations mondiales a fondu comme neige au soleil.
- Elle est passée de 8% en 2000 à seulement 4% en 2023.
- Écoutez ces quelques chiffres.
- Nous consommons seulement, enfin nous consommons 50% de nos fruits et légumes sont importés.
- 80% du poisson que nous consommons est importé.
- Et 60% de la volaille est importée.
- Ça sera intéressant d'en parler notamment dans quelques semaines, parce que ça sera la signature du Mercosur.
- Oui, bien sûr, et c'est ce qui met en colère justement les agriculteurs.
- Sauf que certains disent, attention, tout de même, le Mercosur, il y a des points positifs aussi pour l'agriculture française.
- Il faut négocier, dérouiller des points.
- Qu'est-ce qui nous a fait plonger comme ça pour notre ferme agricole qui était l'une des meilleures au monde ? Plusieurs raisons à cette dérive du bateau France, mon capitaine.
- Peut-être d'abord un problème de compétitivité.
- En 20 ans, la France s'est totalement endormie sur ses lauriers.
- Et encore, notamment protégée.
- Par la PAC, la fameuse politique agricole commune.
- Tandis que nos voisins, eux, comme l'Allemagne notamment, structuraient leur secteur.
- Par exemple, en Allemagne, 8 entreprises agroalimentaires sur 10 exportent.
- En France, ce n'est que 2 sur 10.
- Ajouté à cela, on en parle souvent, les taxes étouffantes, les normes toujours plus contraignantes.
- Et bien sûr, les tensions commerciales avec des gens comme la Chine.
- Bon, prenez les exemples, par exemple,...

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