Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
- Il est 8h12 sur Sud Radio, soyez libre Elisabeth Lévy, comme chaque jeudi à cette heure-ci.
- Bonjour Elisabeth.
- Bonjour Patrick, bonjour à tous.
- Vous revenez sur le témoignage émouvant de Gisèle Pellicot.
- Troisième fois qu'elle a pris véritablement la parole à son procès, le procès des viols de Mazan.
- Son témoignage qui a beaucoup ému le tribunal, mais aussi le public, à travers les propos qui ont été rapportés à Elisabeth.
- Oui bien sûr, et j'imagine les gens qui assistaient au procès, et on comprend qu'ils aient été émus.
- Vous savez, un procès c'est d'abord une histoire humaine qui se joue, qui se rejoue en direct.
- Alors c'est souvent une petite histoire ordinaire, si vous allez suivre les procès de correctionnels, un jour ordinaire.
- Mais là c'est un drame exceptionnel, hors normes, et donc l'émotion est maximale en plus, parce qu'il est question de la sexualité humaine qui, avec l'argent, est un des deux plus puissants, ressortissants.
- Ressort du crime, Patrick, donc là vraiment toutes les conditions sont réunies.
- Et d'ailleurs, Libération fait précéder ses articles de ce qu'on appelle un trigger warning, un avertissement.
- Un avertissement, vous ne pouvez pas le dire en français tout simplement, trigger warning ? Vous me supprimez ça, vous me zappez ça.
- C'est une invention américaine pour que les gens ne se sentent pas offensés.
- Vous savez, attention, je vais dire un truc qui va choquer Françoise de Bois.
- Alors, cet avertissement, c'est donc dans Libération, ses articles.
- Ils relatent la description de violences sexuelles et peuvent choquer.
- C'est marrant maintenant, mais ça donc dans les journaux.
- Donc, tout être humain doué d'empathie, forcément, ressent forcément à la fois de l'effroi et de la compassion pour Gisèle Pellicot, qui a dit hier être une femme totalement détruite, mais pas seulement de la compassion, bien sûr aussi de l'admiration, parce qu'elle est toujours debout.
- Le Monde, Pascal Robert Dier a titré son papier dans Le Monde d'hier, l'invaincu, et c'est ça, je crois, l'admiration, elle est détruite, mais elle est debout.
- Et pour la première fois, elle s'adressait à son ex-mari en l'appelant par son prénom, donc en lui disant, voilà, voilà ce que nous avons vécu ensemble.
- Elle a évoqué leur vie commune, leurs trois enfants, leurs sept petits-enfants, mais la phrase la plus relevée, vous l'avez déjà citée, Patrick, c'est « Je n'exprime ni ma colère, ni ma haine, mais ma volonté, ma détermination pour qu'on change cette société. » D'ailleurs, deux heures après, entre autres, un courrier international a publié sur son site ce titre.
- « Le témoignage de Gisèle Pellicot va-t-il changer la société ? » Alors, en quoi cette question vous interpelle-t-elle ? C'est-à-dire que cette question m'interpelle un peu, mais c'est surtout que la réponse est non, en fait.
- Et cela pour deux raisons.
- D'abord, je ne crois pas que ce soit l'objet d'un procès.
- L'objet d'un procès, c'est de juger des criminels ou des délinquants particuliers.
- J'insiste, on...
Transcription générée par IA