Par Elisabeth Levy
La démocratie américaine est-elle en danger ?
La démocratie américaine est-elle en danger ? Écoutez la chronique d'Elisabeth Lévy
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy est avec nous, bonjour Élisabeth.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Vous allez bien ? Mais oui, quand je retrouve ma chère Françoise.
- J'écoute avec attention.
- Françoise de Gouin va vous écouter.
- Prêt à bondir, je l'ai écouté aussi.
- Évidemment, et moi vous l'avez écouté, et je suis très content de vous avoir toutes les deux et de parler des élections américaines, qui me paraît être le sujet majeur aujourd'hui.
- La campagne a été marquée par des insultes.
- Il y a eu, dans l'histoire des présidentielles américaines, déjà des campagnes marquées par des insultes.
- Ce n'est pas nouveau, néanmoins, là, comme il y a beaucoup de médias, il y a beaucoup d'insultes qu'on entend ici et là, Élisabeth Lévy.
- Est-ce que la démocratie américaine serait en danger ? Alors d'abord, en croire la majorité des médias français, et pas Françoise, je l'ai bien noté, Françoise n'a pas fait cela, la campagne aurait opposé à un Trump déchaîné dans l'outrance et l'insulte, à une gentille Kamala respectueuse des usages.
- Évidemment, en langage d'éditorialiste, on appelle ça la polarisation extrême, dont Donald Trump serait le seul responsable.
- Alors il faut dire aussi que les rares journalistes pro-Trump, il y en a aussi, servent à un récit symétrique où le pauvre petit Trump est attaqué et diffamé.
- Alors il faut être honnête, c'est certainement Trump qui a, disons, dans la dernière période, normalisé, acclimaté l'insulte et aussi l'affabulation, j'y reviendrai en politique, à rappeler pousser.
- Oui, et j'y reviendrai, rappelez-vous ces tweets, d'ailleurs on a parlé de, maintenant on parle de Trumpisme, et ce Trumpisme est très largement partagé.
- Mais cette fois, en tous les cas, ça a volé haut des deux côtés, donc Françoise l'a dit, Kamala Harris a traité Trump de fasciste, d'innable, de dérangé, lui répliqué par communiste, idiote, attardé et bête comme une pierre, c'est ça le proclame ? Bête comme une pierre ! Lui, il a aussi traité ses opposants, écoutez, ça c'est important, d'ennemis de l'intérieur et, portons Rico, de poubelle flottante, ce à quoi Biden a répondu, les seules ordures que je vois, ce sont les électeurs de Trump, c'est l'école maternelle, et pas la mieux fréquentée du coin, je vous le dis.
- Alors le résultat, c'est qu'en effet, enfin le résultat de ça et d'autres choses, sans doute, c'est que pour 75% des Américains, la démocratie est menacée, et ils ont raison.
- Parce que la démocratie, ce ne sont pas seulement des règles, des procédures, une élection, aussi contrôlée soit-elle, j'ai bien écouté.
- C'est un état d'esprit, c'est le désaccord civilisé.
- L'autre est légitime, il appartient à la même communauté politique que moi, donc j'accepte évidemment sa victoire, mais j'accepte son existence dans le même champ que moi.
- Et quand on voit des magasins, par exemple, se barricader avant une élection, ben on se dit que cet accord minimal pour le désaccord...
Transcription générée par IA