Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h14. Vous êtes sur Sud Radio. Elisabeth Lévy, bonjour. Bonjour, Jean-Jacques.
- Bon. La victoire de Trump. Est-ce que la France a des leçons à tirer ? Ah oui. Alors...
- Pas à donner, hein. À tirer, à tirer.
- Parce que j'ai vu une longue conversation hier entre Emmanuel Macron et Donald Trump. 26 minutes de conversation.
- J'aimerais savoir ce que se sont dit les deux hommes, quand même. Enfin bon. Alors...
- La première... Oui, il y a beaucoup de leçons. La première, c'est d'abord qu'on ne devrait pas enterrer les gens trop vite.
- Vraiment, Trump est revenu des enfers, si je puis dire. Donc rappelons... Souvenons-nous-en.
- Mais on va... De toute façon, il y a beaucoup de leçons. On ne va pas forcément les tirer.
- Alors d'abord, je voudrais quand même parler un peu de géopolitique. Je vous ai entendu tout à l'heure.
- Et nous n'allons pas être d'accord. Parce que pour Emmanuel Macron, pour Michel Barnier et même pour Marine Le Pen, la conclusion, c'est qu'il faut plus d'Europe.
- Une Europe plus unie, une Europe plus puissante, une Europe plus active... Mais oui, il faut plus d'Europe ! Toujours le même baratin ! Alors... Jean-Jacques, en théorie et sur le papier, pourquoi pas ? L'Europe puissante, ça fait mille ans que j'en entends parler. Sauf que dans la réalité, dans la vraie vie, l'Europe est un accélérateur d'impuissance, après avoir saccagé...
- Parce qu'elle n'est pas construite. Après avoir encouragé... Non, je vais vous dire pourquoi.
- Il y a eu le nucléaire. Elle a détruit notre industrie à coups de normes absurdes et de libre-échange débridés.
- Non mais les normes, il faut quand même voir...
- Parce qu'on est en train d'imposer à nos industriels.
- Elle met donc des bateaux dans les roues de nos industriels, nos chercheurs, nos entrepreneurs, et elle ouvre les frontières aux autres. C'est pareil pour l'immigration et Trump.
- Eh bien, c'est tout le contraire. Trump, c'est quand même...
- Ça, ça m'intéresse plus, disons, de vous le dire.
- C'est un discours national. Et la puissance, ben oui, la puissance, ça va avec la souveraineté.
- La souveraineté, ça va avec le peuple, donc avec une nation.
- Alors, il n'y a pas de peuple européen, pas pour l'instant.
- Il n'y a donc pas de souveraineté, donc pas de puissance européenne.
- Alors, Jean-Jacques, vous allez voir qu'après les grandes proclamations d'Europe, où en plus tous les pays sont dans les choux, vous avez vu, Olaf Scholz risque de... va devoir dissoudre, lui aussi.
- Donc, après ces grandes proclamations, tout le monde va courir en ordre dispersé dans les jupes de Trump pour essayer de négocier des exemptions, ces fameux tarifs douaniers.
- Bon, la suite logique de ce discours qu'il faut plus d'Europe, c'est qu'avec Trump, il nous faut une défense européenne.
- Ben oui, moi aussi, je suis pour. Je suis pour l'arlésienne.
- Si vous voulez, ça fait mille ans qu'on nous en parle.
- Et les Allemands investissent des centaines...
Transcription générée par IA