Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Est-ce la fin du mythe ? L'économie se porte bien avec vous, Maxime Liedot.
- Bon, elle ne se porte pas toujours non plus si mal que ça.
- Il faut arrêter d'être... En revanche, en revanche, il y a à l'horizon, effectivement, des nuages qui se profilent.
- Par exemple, tiens, les fermetures de sites industriels.
- Les fermetures de sites industriels, on a beaucoup parlé de Michelin, on a parlé d'Auchan, qui n'est pas un site industriel, mais c'est un site important.
- Et on a appris hier la possible fermeture de certains sites industriels du géant ArcelorMittal.
- Reims et Denain, Denain dans le Nord.
- Absolument, et c'est une annonce qui est passée un tout petit peu inaperçue quand même dans le brouhaha ambiant qu'est l'actualité en ce moment.
- Après, vous l'avez rappelé, Jean-Jacques, Michelin, Auchan, mais il y a eu également Valeo, Exxon, et c'est au tour du géant de l'acier de menacer l'existence de plus de 130 emplois.
- Et si j'évoque ArcelorMittal, ce n'est pas pour le plaisir, c'est que c'est un symbole.
- L'idère européen de l'acier, non important dans notre histoire industrielle, né de la fusion du français Usinor, de l'espagnol Aceralia et du luxembourgeois Arbed.
- Et en 2006, rappelez-vous, c'est l'Opéa de Mittal qui bouffe totalement notre géant européen.
- Et on rappellera d'ailleurs que depuis cette Opéa, la scierie de Gandrange a été fermée, comme tous les hauts fourneaux de Florange, et accessoirement plusieurs milliers d'emplois dans la sidérurgie européenne ont été supprimés pour être relocalisés ailleurs dans le monde.
- ArcelorMittal, c'est le nom qu'on aurait préféré oublier, mais qui se rappelle à vous comme une borbe battante que vous prenez en pleine poire, parce que c'est l'exemple qui illustre le poids écrasant de la désindustrialisation.
- Dans les années 1970, l'industrie, ça représentait 41% du PIB français.
- A la fin du siècle dernier seulement, c'était 17%, et aujourd'hui, à peine 10%.
- Et j'aime à remarquer que l'objectif de remonter à 15%, fièrement annoncé par Barcy il y a quelques années, a été discrètement abandonné.
- Alors vous pensez que cette annonce signe la fin du mythe selon lequel l'économie française est robuste ? Oui, absolument, et cela devrait aussi signer la fin des déclarations franchement grotesques que l'on entend depuis des années à chaque dégradation, notamment de notre note économique qui se répète en boucle, quelques déclarations, quelques florilèges.
- Je note que l'agence souligne la force de notre économie, disait Antoine Armand, suite à notre dernière note Fitch.
- Je rappelle que le même ministre de l'économie, qui est ce matin dans Le Parisien, n'a pas un seul mot par rapport aux plans sociaux en cours.
- « Notre économie est robuste », nous signalait encore Macferracci dimanche dans la tribune, ou encore, rappelez-vous de la fameuse phrase de Bruno Le Maire, « J'ai sauvé l'économie française ».
- Le problème, vous savez, avec la méthode Coé, c'est que ça ne s'applique pas à tous les secteurs, et encore moins à la politique.
-...
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