Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Nous sommes vendredi, nous recevons comme tous les vendredis Guy Carlier. Bonjour Guy.
- Bonjour Arlette, bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Qu'est-ce qui vous a marqué cette semaine mon cher Guy ? D'abord, j'ai dit bonjour Arlette, c'est un peu idiot parce que c'est à vous que je réponds, c'est vous qui me posez la question Jean-Jacques.
- Mais si je procède ainsi, c'est parce que sur Twitter, où j'ai fait part de mon bonheur de retrouver ici chaque vendredi Arlette, les censeurs du politiquement correct ont cru que c'était ironique et le mot terrible est tombé machiste.
- Donc si je dis bonjour Arlette en premier, c'est afin d'éviter qu'on m'accuse presque de harcèlement moral sur la personne d'Arlette Chabot.
- J'exagère à peine tant certaines personnes ne s'intéressent absolument pas au fond des propos, mais guette le moment où ils pourront vous assurer.
- C'est né un mot qui se termine en "-isme".
- Aussi dit, en saluant Arlette en premier, je ne suis pas non plus à l'abri de féministes vindicatives qui dénonceront ma galanterie machiste et patriarcale.
- Voilà pourquoi il est de plus en plus difficile de faire de l'humour dans une matinale radio.
- Par exemple, hier aux Etats-Unis, on fêtait Thanksgiving.
- C'est, rappelons-le, une fête au cours de laquelle les Américains, pour remercier Dieu des bonheurs de l'année écoulée, font cuire au four une grosse dinde fourrée.
- Déjà, sur le strict plan religieux, franchement, il y a de quoi rire.
- Remercier Dieu en ce moment, c'est plutôt taquin.
- Mais en plus, une dinde fourrée au four, c'est pas terrible comme cadeau de remerciement.
- C'est du niveau des 72 vierges qui attendent les martyrs au paradis.
- Mais je m'égare, et afin d'éviter qu'on me colle une fatwa sur le dos, revenons à Thanksgiving, qui constitue l'évolution exemplaire de la dictature du politiquement correct.
- Thanksgiving constituait, je l'ai dit il y a dix ans à peine, un thème de plaisanterie facile, pour les chroniqueurs des matinales radio, pas pour les meilleurs, mais le concept de la grosse dinde fourrée au four est évidemment la porte ouverte à des vannes, pas toujours très fines, associant les dindes fourrées à Miss France ou bien à Martine Aubry.
- Imaginez qu'aujourd'hui, un chroniqueur fasse la même chose et balance « Hier, c'était Thanksgiving, Mathilde Panot s'est enfermée à double tour dans les toilettes de la France Insoumise, de peur qu'on la fasse rôtir. » Et là, aussitôt, sur les réseaux sociaux, il aurait droit à la double peine, fasciste, machiste, et encore, heureusement, elle n'est pas juive, sinon on aurait eu antisémite.
- Les gens jouent avec ces mots comme des enfants avec des armes à feu, sans savoir le danger que ça représente.
- Antisémite, fasciste, ce sont des mots terribles.
- À force de les employer à tout propos, aujourd'hui, les gens ne mesurent même plus leur danger.
- Par exemple, Arthur. Vous connaissez Arthur, hein ? Sur le spectacle duquel j'avais émis, il y a quelques années, une...
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