Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h14, Maxime Liedot, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Alors, vous nous dites ce matin, mais nous ne vivons pas, nous n'assistons pas à une censure, c'est-à-dire...
- Mais non, pas tellement. D'abord, si on devait choisir une image pour résumer la période surréaliste que nous vivons depuis 72 heures, c'est celle de Michel Barnier, hier à l'Assemblée Nationale.
- Au pied de l'hémicycle, immobile et impassible face à une troupe de députés vociférants pendant l'hommage au maire de Saint-Malo, décédé il y a deux jours, et qu'il avait eu pratiquement le malheur de croiser durant sa vie professionnelle.
- Et dans ce cirque, même la mort n'échappe pas aux outrages.
- Tout est là. L'homme politique du XXe siècle contemple, désemparé, la mission impossible qu'il a acceptée dans le XXIe.
- Barnier, l'homme du Brexit, le grand négociateur réduit à contempler, impuissant l'effondrement d'une mission qu'il aurait pu refuser.
- Mais est-ce qu'on peut seulement lui en parler ? En vouloir, était-il conscient de la meute de jeunes loups affamés qui rôdaient autour de lui, et qui sont d'ailleurs aujourd'hui bien silencieux ? Où est Gabriel Attal ? Mais c'est bien la question ! Lui pourtant si performant dans les médias quand il s'agit de distribuer les bons et les mauvais points.
- Lui qui n'a désormais plus assez de souffle pour crier à, je cite, « la stabilité, à la responsabilité et à la confiance ».
- Qui a mis la pression sur Michel Barnier dès la passation de pouvoir, conditionnant déjà le soutien de son groupe à l'Assemblée Nationale en fonction de ce que le nouveau Premier ministre retiendrait de ses actions passées.
- Quelqu'un a vu Laurent Wauquiez ? Eh bien oui, il prône maintenant de choisir entre l'intérêt général ou le chaos.
- Lui, l'homme de la future droite pour qui il n'était pas naturel de soutenir un Premier ministre issu de son propre camp alors que son groupe ne pèse que 47 députés à l'Assemblée Nationale.
- Et Olivier Faure ? Mais Olivier Faure, vous savez, ce grand prêtre du fond républicain prête à tout pour sauver son siège.
- Il s'allie avec la France Insoumise d'un côté, et avec le RN de l'autre pour censurer le gouvernement Barnier, que la morale de gauche est confortable quand même.
- Et Marine Le Pen ! Et Marine Le Pen ! Mais elle, rappelez-vous, dont même les détracteurs les plus acharnés ont reconnu avec un certain talent quand même sa réussite de dédiaboliser son parti.
- Elle, dont les soldats les plus fidèles qui s'appellent Chenu, Jacobelli, Tanguy, qui ont livré quand même un combat sanglant contre la qualification d'extrême droite, accolés à leur parti politique, vont ajouter leur voix à une motion de censure qui les dénigue.
- En réalité, ce n'est pas la censure du gouvernement Barnier, à laquelle on risque d'assister tout à l'heure, mais c'est la censure de ce que fait la politique de moins bien depuis 20 ans.
- Vous voulez que je vous dise,...
Transcription générée par IA