Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h14, 8h14, Elisabeth Lévy, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Beaucoup de pays européens, pas toute l'Europe, mais beaucoup de pays européens ne veulent plus accueillir...
- Ils veulent surtout revoir les conditions, les conditions de demande d'asile.
- Oui, mais en fait la réalité derrière c'est ça.
- Et franchement, on a rarement vu des gouvernements aussi réactifs.
- Le régime syrien n'est pas tombé depuis 48h que 10 pays annoncent, ça c'était hier, en ordre dispersé.
- D'ailleurs qu'ils suspendent toutes les demandes d'asile à Gels.
- L'Allemagne, donc le premier pays d'accueil avec un million, nous y arriverons, vous vous rappelez, tire la première de lundi matin.
- 450 000 Syriens en France.
- Oui, ça ça me paraît...
- 450 000 Syriens.
- D'accord, j'ai pas de chiffre là.
- Donc ensuite il y a tous les pays qui ont été cités, les pays nordiques, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Italie.
- Et en France, on attendait hier la même.
- Décision de l'OFPRA.
- Mais ça a l'air de branler un peu dans le manche parce qu'ils ont pour l'instant suspendu.
- Alors il y a les Autrichiens, alors eux qui en plus annoncent aussi un programme d'expulsion.
- Ils ont 90 000 réfugiés, enfin Syriens, pas tous réfugiés.
- Et ils ont pas mal de problèmes.
- Mais c'est une question de toute façon, pas seulement celle du Gels, mais celle des expulsions du départ.
- Qui va être au cœur de la campagne allemande où la CDU dit qu'elle veut renvoyer tous les Syriens.
- Alors franchement, je ne suis pas suspendu.
- C'est un aspect de laxisme migratoire.
- Ça c'est sûr, ça c'est sûr.
- Mais alors là, je suis quand même un peu gêné par cette précipitation.
- Alors bien sûr, depuis 48 heures, les ex-rebelles, M. Joulani, donnent plutôt des signes enfourageants.
- C'est pas nous de toute façon.
- Non mais, de toute façon, il va bien falloir se dire que c'est pas nous qui décidons pour eux.
- Bah évidemment.
- Mais, si, il y a certainement, en plus le droit d'asile a été dévoyé, si vous voulez, c'est vrai.
- Mais quand même, ça existe.
- Ça existe.
- Ça fait partie de notre droit.
- On ne peut pas, juste comme ça, d'un trait de plume, dire que ça n'existe pas.
- Il y a peut-être des gens qui méritent encore cette protection.
- Et donc, je vois que pour cette affaire, on renonce donc à deux vaches sacrées.
- Le droit d'asile, l'état de droit.
- Alors donc, moi, je ne crois pas que ce soit totalement orthodoxe de suspendre de cette façon.
- Et puis, il y a la soi-disant politique européenne de coordonner l'Europe de la libre circulation.
- Là, c'est chacun pour soi.
- Le retour du national.
- Et ça ne m'étonne pas, d'ailleurs.
- Que signifie cet emballement, Elisabeth ? Eh bien, d'abord, ça signifie que le lyrisme immigrationniste, les bras grands ouverts de la chancelière Merkel en 2016, l'immigration qui a été une chance pour la France et pour l'Europe, eh bien, tout ce baratin un peu déconnecté...
Transcription générée par IA