Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- François Bayrou, le béarné, a une volonté certaine.
- Il a arraché le poste de Premier ministre au Président de la République.
- C'est d'ailleurs absolument extraordinaire, ça.
- Il entre dans le bureau, le Président lui dit « Non, non, non, non, non, non, c'est pas vous ».
- Il sort, c'est lui. Enfin, pas tout de suite.
- Il est allé chez Richard Ferrand pour consulter, pour savoir si Emmanuel Macron allait le nommer ou pas.
- Et puis finalement, il a appris la bonne nouvelle en milieu de journée.
- Et il est devenu Premier ministre, François le béarné.
- Alors, après avoir arraché Matignon des mains du Président, voilà le Premier ministre à pied d'œuvre.
- Et tout le monde s'interroge.
- L'équation que Michel Barnier n'aura pas su résoudre, résistera-t-elle au béarné ? Chloé Morin.
- Les défis auxquels le Premier ministre est confronté sont de taille.
- D'abord, s'assurer que son socle ne rétrécit pas.
- Ce qui veut dire commencer par s'assurer du soutien des Républicains.
- Et le Président du Sénat a beau dire hier qu'il jugera de l'opportunité de soutenir ce gouvernement à la ligne politique qui sera déclinée, personne ne s'y trompe.
- Le patron de la droite aujourd'hui, il n'est ni au Sénat, ni à l'Assemblée.
- Il est à Beauvau, c'est Bruno Retailleau.
- Et dès lors que Bruno Retailleau reste à Beauvau, on peut imaginer que le soutien de la droite semble assuré.
- D'ailleurs, François Bayrou l'a reçu tout de suite.
- Il a compris tout de suite.
- Premier à recevoir, Premier ministre à recevoir, évidemment Bruno Retailleau.
- Bayrou peut-il élargir à gauche ? Ah ben ça c'est la question qui se pose aujourd'hui.
- Les socialistes ont annoncé dès vendredi qu'ils ne participeraient pas au gouvernement.
- Mais ça, ça ne veut pas dire qu'ils censureront.
- Voilà, c'est une position qu'il faut juger comme une posture de négociation, mais aussi comme une question de survie politique.
- La posture de négociation, c'est parce que lorsque vous espérez, vous espérez quelque chose dans une négociation, vous demandez le triple ou le quadruple pour espérer obtenir ce que vous voulez.
- Donc, il est normal qu'ils rentrent très durement dans la négociation pour espérer obtenir la réforme des retraites ou le SMIC à 1 600 euros par exemple.
- La question de survie politique, c'est que rien ne garantit qu'il n'y aura pas de dissolution dans six mois.
- Donc, le parti socialiste a besoin de ne pas rompre totalement avec LFI pour pouvoir, on l'a déjà dit ici plusieurs fois, espérer sauver le pays.
- Pour sauver ses sièges de député.
- Oui, cette question de la non-censure des socialistes est vraiment la plus importante.
- C'est la question essentielle qui se pose aujourd'hui.
- Nous verrons ce que dit Olivier Faure à la sortie de sa rencontre tout à l'heure avec François Bayrou.
- Oui, car l'absence d'engagement des socialistes voudrait dire que nous revenons à la situation de Michel Barnier qui était dans un tête-à-tête avec le RN et qui a fini par tomber...
Transcription générée par IA
