Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h15, merci d'être avec nous sur l'antenne de Sud Radio, Maxime Liadot, bonjour.
- Bonjour.
- Ce matin, Maxime, avec l'actualité politique à laquelle on assiste, vous avez envie de faire passer un message.
- Oui, c'est on approche des fêtes, on approche de Noël, on approche de la nouvelle année, et ça c'est mon costet nostalgique, vous voyez.
- Où sont les Christophe Castaner, les Benjamin Griveaux, les Gilles Legend, les Marlène Schiappa, les Agnès Buzyn et autres macronistes de la première heure que nous n'avons pas manqué de critiquer au moindre écart de communication et qui visiblement apparaissent comme des génies depuis que nous avons François Bayrou.
- Parce qu'il y a des hommes politiques qui démarrent sur des chapeaux de roue, et c'est son cas.
- Avant la passation de pouvoir, on commence avec une comparaison entre François Mitterrand et Henri IV.
- À ce stade, ce n'est même plus une entrée en scène, c'est une reconstitution historique, sauf qu'ici, la couronne est en carton et le sceptre, une vieille canne, trouvée dans un grenier béarné.
- Et j'ai attentivement écouté.
- J'ai écouté le camarade Jean-François Aquilibre tout à l'heure en disant qu'en somme, les quelques erreurs de François Bayrou étaient peut-être exagérées, que nous n'étions sous le règne de la dictature de l'émotion.
- Mais depuis quand, ici notamment dans ce studio, et je vous adresse la parole et cette question à vous, Jean-Jacques et Jean-François, depuis quand avons-nous oublié que la politique, c'est aussi une affaire de symboles et de communication ? Est-ce qu'on peut vraiment trouver ça normal que dans la situation dans laquelle nous vivons, on vend d'ores et déjà que le Premier ministre ait réussi à être nommé uniquement avec un bras de fer avec le Président de la République ? On a l'impression d'assister à un enfant qui n'aurait pas eu la part de son goûter.
- Et au moment où un territoire français, celui de Mayotte, vit une catastrophe désastreuse, à quel moment on trouve ça normal d'emprunter un jet privé, 12 000 euros à l'aller-retour, pour ensuite annoncer en conseil municipal qu'on va en donner 25 000 à Mayotte ? Et le tout en justifiant ça, c'est ça le plus aberrant, qu'on n'utilise pas et qu'on n'a jamais abusé des moyens mis à disposition pour l'État.
- Et que dire, pardon Jean-François, de manière narcissique, de répondre seul aux questions d'gouvernement ? À quoi assistons-nous si ce n'est à une cession d'autosatisfaction ? L'exercice, objectivement, est raté.
- C'est celui d'un tribun au public, même gêné.
- Il suffit de lire Libération pour que même ses partisans les plus acharnés nous expliquent ce matin qu'on a quand même déjà affaire à un Gaston Lagaffe.
- Et puis au final, qu'est-ce qu'on en retient ? Une étrange tirade sur les élus déconnectés et déconnectés, comme si on pouvait faire des comparaisons étranges entre le 7e arrondissement et Pau.
- Une sorte de sortie bizarre, affirmant que Mayotte n'est pas sur le territoire national.
-...
Transcription générée par IA