Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 8h16, Guy Carlier, bonjour.
- Bonjour Arlette, bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Alors, beaucoup d'événements ont retenu évidemment votre attention cette semaine, mais il y a trois mots que vous avez relevés.
- Décision de justice, ce sont incontestablement les mots qui ont marqué, pour moi, la semaine qui vient de s'écouler.
- Les cas de décision de justice particulièrement attendus sont tombés ces jours derniers, en attendant celles qu'on attend pour ce soir.
- Et même si elles venaient en conclusion de dossiers aussi différents que peuvent l'être ceux de Dominique Pellicot et de Nicolas Sarkozy, ces deux décisions de justice n'ont cessé depuis quelques jours d'occuper l'espace médiatique.
- Je n'ai pas envie ce matin de vous parler du procès de Mazan, parce que de la même façon qu'on dit qu'après l'amour, le premier qui parle dit une connerie, après le verdict de Mazan, on a entendu tellement de conneries que Gisèle Pellicot mérite un peu de silence, un peu de dignité, il faut juste se recueillir devant le courage dont a fait prof cette femme en demandant que le procès soit rendu public pour aider les autres femmes.
- Gisèle Pellicot est une héroïne, le reste ne serait que démagogie.
- Voilà pourquoi je n'avais pas envie d'en parler ce matin, et je n'avais pas non plus envie de parler du verdict infligeant Nicolas Sarkozy le port d'un bracelet électronique, mais il m'est arrivé quelque chose.
- Un matin qui m'oblige presque à vous en parler.
- Je vous demande de pardonner de vous raconter à nouveau une anecdote personnelle qui va vous sembler hors sujet, mais vous verrez, on s'y retrouvera à la fin.
- J'ai vécu ce matin un de ces petits bonheurs fugaces comme la vie de couple nous en offre parfois.
- En me levant dans la nuit pour venir vous retrouver dans cette matinale, j'ai aperçu s'échappant du drap une cheville de mon épouse, découverte comme si elle avait tenté de s'évader du lit.
- Elle était éclairée par la lumière tamisée, de la lampe de chevet qui la faisait ressembler à un clair-obscur de la Renaissance italienne.
- J'ai d'abord pensé à Michel-Ange.
- Michel-Ange est dans ma chambre à coucher ce matin.
- Et puis, par une association d'idées diaboliques, j'ai pensé à Nicolas Sarkozy, à la cheville de Sarkozy prochainement enserrée par un bracelet électronique.
- Et je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer Carla Bruni se réveillant la première villa de Montmorency, allumant sa lampe de chevet et apercevant des passeports de la chambre.
- Elle sent du drap de soie la cheville de son homme enserrée par un bracelet électronique en silicone de couleur noire.
- Une cheville sur laquelle un ouvrier de la pénitentiaire aura rasé une zone circulaire de 5 cm de largeur, de façon à ce que les poils ne viennent pas se prendre dans le mécanisme du bracelet électronique.
- Certes, Sarkozy n'ira pas en prison, en tout cas pas pour ce délit-là, car avec ce qui l'attend dans les mois...
Transcription générée par IA