Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Frédéric Brindel.
- Oui, c'est l'8h10, pile précis, vous avez votre rendez-vous avec Arlette Chabot, soyez libre.
- Bonjour Arlette.
- Bonjour à vous tous.
- François Bayrou se rendra à Mayotte dimanche et lundi avec 5 membres du gouvernement, dont Elisabeth Borne, Manuel Valls et les ministres de la Santé et du Logement.
- Il faut que la solidarité se traduise dans la réalité.
- Selon le Premier ministre, les habitants de Mayotte attendent François Bayrou avec impatience.
- Ils l'ont beaucoup attendu.
- Oui, c'est un voyage de réparation.
- Le Premier ministre avait semblé plus pressé d'aller à Pau, on s'en souvient, plutôt que d'aller à Mayotte.
- La composition du gouvernement a été annoncée lundi, avant la fin de la journée de deuil national pour Mayotte, ce qui avait choqué évidemment des élus du territoire.
- Et puis, vous avez encore en tête la petite phrase d'Emmanuel Macron prononcée sur place il y a tout juste une semaine, interpellée par une habitante qui se préoccupe de la situation.
- Elle nous plaignait de la lenteur des secours.
- Il avait répondu, si ce n'était pas la France, vous seriez dix mille fois plus dans la merde.
- Alors, il n'a pas tort de dire qu'on vit mieux à Mayotte qu'au Comore, mais un président en colère face à des Français en détresse, ça n'est jamais très bon.
- Alors, c'est un voyage de réparation, aussi de préparation de la fameuse loi spéciale pour Mayotte qui devait être discutée dès le 3 janvier, c'est-à-dire le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement.
- Et puis, il y a du symbole, effectivement, dans ce voyage, vous l'avez dit, la présence de deux anciens premiers ministres, Elisabeth Borne, qui est aujourd'hui en charge de l'éducation.
- Il faut assurer une rentrée scolaire qui paraît impossible quand toutes les écoles sont détruites.
- Et puis, Elisabeth Borne, elle connaît bien Mayotte, elle y était il y a juste un an pour essayer de trouver une solution aux problèmes d'alimentation en eau.
- Vous voyez que c'était déjà difficile, évidemment, sur place.
- Et puis, Manuel Valls, ancien premier ministre, ministre d'État en charge des territoires d'outre-mer.
- Eh bien, ça, on n'avait pas vu un ministre d'État avec ce titre en charge des outre-mer depuis 1971.
- Pierre Mesmer, c'est symbolique.
- C'était à l'époque où les gaullistes, après le général de Gaulle, Georges Pompidou, attachaient beaucoup d'importance à ces territoires d'outre-mer.
- Oui, Manuel Valls, une incarnation, finalement, pour François Bayrou, pour qui les outre-mer sont, c'est clair, une priorité du gouvernement.
- Oui, il serait temps, parce qu'au fond, l'année 2024 a été extrêmement difficile pour tous les territoires et départements d'outre-mer.
- Alors, bien sûr, on parle de la crise climatique et des conséquences à Mayotte, mais il y a eu l'échec politique en Nouvelle-Calédonie.
- C'est une réforme institutionnelle, élargissement du corps électoral, mal négocié, mal discuté, résultable à la fin de la confiance créée par les accords conclus entre indépendantistes et loyalistes, des semaines d'émeute, 14 morts, 300 blessés, une économie qui est aujourd'hui...
Transcription générée par IA