Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Liedot, bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Dites-moi, la France se vendrait à Elon Musk ? Mais oui, mais pourquoi ? François Bayrou s'est rendu à Mayotte en début de semaine, évidemment, on en a parlé.
- Pour beaucoup d'annonces, une série d'annonces, il y en a une qui vous a marqué, dont on ne parle pas assez selon vous, avec ce mot Starlink.
- Oui, absolument, Starlink, c'est un fournisseur d'accès à Internet par satellite, connu pour sa rapidité et pour sa couverture quasi instantanée.
- Nom du propriétaire, Musk, prénom Elon, et c'est là que l'histoire devient intéressante.
- Si on reprend un tout petit peu, nous sommes à Mayotte, le cyclone Shido vient de dévaster totalement l'île.
- François Bayrou, après un détour par pot pour parler du cumul des mandats, une priorité absolue dans un tel contexte, finit par se rendre sur place, avec deux jours de retard quand même, et au milieu des ruines, des rescapés, il annonce, triomphant dans un point presse, le déploiement de 200 terminaux Starlink pour assurer les communications d'urgence.
- Mais ça vous pose problème ? Oui, mais...
- S'il y a des communications d'urgence à assurer, pourquoi ne pas utiliser Starlink ? Oui, mais pas seulement à moi, et c'est là tout le sujet.
- Pendant que Bayrou fait la promotion de Starlink, les opérateurs français sont totalement ignorés.
- Orange, par exemple, passe de 25% à 75% de couverture en seulement 10 jours, et comme soutien de la part de l'État, ils reçoivent des générateurs électriques attribués aux propriétaires de X.
- Le malaise est perceptible quand Laurentino Lavezzi, qui est le directeur des affaires publiques d'Orange, est sorti de son silence pour dénoncer la décision de l'État, et a raison.
- Parce qu'avec seulement 4 générateurs supplémentaires, Orange aurait pu couvrir 85% de la surface de l'île.
- Partout, l'État devrait intervenir, et on l'a bien vu dans les derniers témoignages qu'on entend même ici sur Sud, il n'est pas à la hauteur. En revanche, il sait se faire entendre quand il s'agit de brader la souveraineté à Elon Musk.
- Mais dites-moi, vous n'exagérez pas un peu, non, quand même, franchement.
- J'attendais, j'attendais.
- Mais non, mais non, mais parce que...
- Un cyclone dévaste Mayotte, très bien, formidable, tout le monde voudrait qu'en 8 jours, tout soit rétabli.
- L'électricité, les communications, que les hôpitaux soient construits, que...
- Non, non, mais c'est vrai, on est dans ce monde de l'instantanéité en permanence.
- Je comprends la remarque, mais quand on voit sur place, en effet, les bénévoles se mobilisent, les agences de l'État se sont mobilisées, mais ils font ce qu'ils peuvent.
- Mais bien sûr qu'ils font ce qu'ils peuvent, mais ce qui est très intéressant, c'est de regarder les faits.
- Depuis le début, cet épisode de Mayotte n'est qu'un symptôme d'un mal plus profond.
- C'est l'impuissance technologique française.
- Est-ce qu'on essaie de regarder au plus près ? On était à la pointe de la technologie, on se souvient du succès...
Transcription générée par IA