Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Maxime Liedot.
- Hier, nous avons, d'abord bonjour.
- Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Nous avons évoqué très longuement la disparition de Jean-Marie Le Pen depuis hier.
- Ce matin encore, vous évoquez une sensation dominante, celle d'un malaise.
- Mais pourquoi un malaise ? Parce que c'est la sensation dominante, j'ai l'impression, qui s'est ressentie hier sur les plateaux de télé, au micro des radios, même dans les journaux, dans les commentateurs.
- Premier réflexe, il suffisait de regarder les chaînes d'information en continu, en boucle, depuis hier, 13h, lorsque l'AFP a annoncé, de temps en temps, en fond du moins, et on voyait la même chose, des éditions spéciales, en pleine commémoration quand même des attentats du 13 novembre 2015.
- Est-il bien raisonnable d'évoquer sur des plateaux saturés des mêmes spécialistes la mort d'un personnage politique condamné notamment pour apologie de crime de guerre en 71 ? Je ne suis pas sûr, surtout quand on voit ces visages mi-horrifiés, mi-soulagés, qui tentent de commenter une carrière politique marquée.
- Par les outrances et les condamnations, j'ai eu un doute.
- Et puis dans les réactions politiques, le malaise est quand même rapidement devenu palpable.
- Si on prend par exemple les mots de François Bayrou, je vous lis, « Au-delà des polémiques, qui étaient son arme préférée, et des affrontements nécessaires sur le fond, Jean-Marie Le Pen aura été une figure de la vie politique française, on le savait, en le combattant, et quel combattant il était. » Bon alors rien ne va dans cette phrase, François Bayrou qui aime tant vanter son choix des mots, est-il certain que polémique soit le terme adéquat pour qualifier au hasard les actes de torture en Algérie dont Jean-Marie Le Pen s'était d'abord vanté dans un article de combat en 1962, avant de nier dans les mémoires ? Ou même si on essaye de retracer les nombreux propos qu'il a eus, le lobby juif pour prendre les propos antisémites, la persécution systématique, ou encore l'occupation allemande qui n'était pas si humiliante, sans oublier le tristement célèbre point de détail, il me semble que c'était avec vous Jean-Jacques, là aussi je doute du qualificatif de polémique, et je vous fais grâce des nombreuses déclarations homophobes.
- Bref, François Bayrou, le choix des mots, on ose imaginer évidemment que ce soit uniquement, pour faire un petit clin d'œil doux à Marine Le Pen, avant d'entrer dans des négociations à l'Assemblée Nationale.
- Oui, le point de détail c'était d'abord sur RTL, et quand je l'avais eu après, on écoutera l'extrait tout à l'heure, lorsqu'il était face à moi, il avait confirmé, il ne regrettait absolument pas d'avoir dit qu'effectivement la persécution des juifs c'était un point de détail.
- De l'histoire de la seconde guerre mondiale.
- Vous parlez des réactions politiques.
- A gauche...
- Certaines ont fait beaucoup réagir aussi.
- Oui, et là elles sont aussi surprenantes.
- Dans le camp opposé, les réactions m'ont prêté clairement un sourire cynique.
- Par exemple, vous prenez le député...
Transcription générée par IA