Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy, bonjour. Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Nous sommes jeudi, Élisabeth Lévy et Françoise Degoy sont réunies.
- Oui, Bruno Rotailleau veut interdire le voile à l'université dans les sorties scolaires des mères, puisque vous n'aimez pas que j'emploie le mot « maman », des mères accompagnatrices.
- Oui, en fait, il voudrait surtout que le Parlement l'interdise, dans ce qui n'est pas franchement d'actualité, je crois.
- Non, il y a autre chose à faire.
- Et le gouvernement n'a évidemment pas l'intention non plus de se saisir de cette patate brûlante.
- Les présidents d'universités s'en comptent, la gauche médiatico-insoumise crie à l'islamophobie, accusation dont soit dite en passant, elle devrait avoir la pudeur de s'abstenir, car maintenant on sait qu'elle peut tuer, mais enfin bon, cette interdiction n'arrivera pas, évidemment, pas maintenant.
- L'idée de Bruno Retailleau repose quand même un débat essentiel, un débat auquel on essaye tout le temps d'échapper.
- Dans un monde paisible ou normal, je vous laisse choisir le terme, où les mœurs françaises régneraient, où l'islam, comme toutes les cultures minoritaires, accepterait de s'adapter à la culture aux mœurs majoritaires.
- Et à la loi de la République.
- Et surtout, oui, oui, évidemment, à la loi, ça va sans dire, vous avez raison de l'ajouter, mais aussi de se cantonner, ce qui va avec ce que vous dites Jean-Jacques, à la sphère religieuse.
- Je trouverais les propositions de Bruno Retailleau assez, peut-être inutiles, et je m'y opposerais.
- Alors pour l'école, pourquoi ? Pour l'université, pourquoi ? Parce que l'argument qu'on emploie, à juste raison, pour interdire le voile, les signes religieux à l'école, c'est qu'il faut laisser aux jeunes consciences la possibilité de faire l'apprentissage de la liberté.
- Mais pour l'université, évidemment, il est réversible, puisque ce sont des adultes.
- Alors qu'on empêche les prières dans les couloirs de l'université, ça somme quand même le minimum.
- Oui, je suis d'accord.
- Cher.
- François, mais pour les mères voilées, donc, eh bien, c'est vrai qu'elles veulent participer à la vie de l'école, ce qui est plutôt un bon signe, et surtout, d'une manière générale, il est toujours préférable, quand on le peut, si vous voulez, de dénoncer peut-être des phénomènes, mais sans blesser les individus.
- Par exemple, moi, je dénonce l'immigration, mais je ne veux pas m'en prendre particulièrement spécifiquement à des immigrés.
- Et même s'agissant du voile islamique, pour lequel j'ai assez peu de sympathie, eh bien, mon premier réflexe, ce serait donc de n'interdire qu'avec la main qui tremble.
- Alors, pourquoi faudrait-il faire une exception ? Eh bien, parce qu'Emmanuel Macron, vous direz que nous sommes en guerre, mais je vais le dire autrement, nous sommes confrontés à l'expansion d'un islam identitaire, politique et radical, donc qui n'est pas l'islam-religion, si vous voulez, qui entend contrôler la société musulmane en France, mais aussi changer la France.
- Selon Bruno Retailleau, ça c'était dans Le Parisien,...
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