Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Benjamin Morel, politologue, maître de conférences en droit public à l'université Paris 2 à Sasse, c'est bien cela.
- Benjamin Morel est avec nous, notre invité ce matin.
- Benjamin, vous avez attentivement suivi l'intervention de François Bayrou.
- Alors, évidemment, François Bayrou essaie d'avancer en évitant tous les écueils, il essaie d'avancer politiquement.
- Je reviendrai sur le fond, sur la réforme des retraites, mais il essaie d'avancer politiquement, c'est ce qu'il a fait hier.
- Il essaie d'avancer et pour tenter d'avancer, il doit essayer de maintenir une forme de majorité.
- Cette majorité, il faut arriver à la fois à bétonner son socle commun, autrement dit les macronistes et les LR, et de l'autre côté à l'élargir, d'où les mains tendues aux parcs socialistes, d'où les mains tendues aux RN.
- Mais ses mains, et on reviendra sur le fond, ses mains ont été excessivement floues.
- Et donc aujourd'hui, tant pour le Rassemblement National que pour les socialistes ce matin, il est compliqué de dire qu'on s'en souvient.
- On ne censurera pas, tout bêtement, parce que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
- Et quand les promesses qui plus aient sont floues, il n'y a pas grand monde qui y croit.
- Il n'y a pas grand monde qui y croit.
- Le Rassemblement National ne censurera pas dans un premier temps.
- Le Rassemblement National attend le budget.
- Donc pas de censure demain.
- Demain, il y a motion de censure qui sera discutée, motion de censure de l'FI qui sera discutée à l'Assemblée.
- Je vous reprends, pas que de l'FI.
- Et c'est ça qui est peut-être intéressant quand on va discuter tout à l'heure de la gauche, c'est-à-dire que si jamais ça avait été une motion de censure à l'FI, on aurait l'FI, on aurait le PS qui tend la main, et entre les deux, une forme de marée.
- Là, la motion de censure, c'est une motion LFI-PC-VER.
- Et donc on voit que les socialistes sont particulièrement isolés dans leur démarche de tendre la main.
- Et ça, ça veut dire qu'électoralement, si jamais ils devaient repartir pour les municipales ou pour une dissolution seuls, ils sont morts.
- Et donc vous comprenez la pression aujourd'hui sur les socialistes.
- D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon met la pression.
- Exactement.
- Si demain, à Montpellier, à Nantes, à Rennes, à Marseille, dans des mairies socialistes, vous avez une liste gauche-unie, LFI, PS, PC, et de l'autre côté, des socialistes, ça veut dire que ces mairies peuvent tomber.
- Or, il faut voir la pression électorale aujourd'hui sur le parti socialiste.
- On explique les positions très rétibles d'Olivier Faure ce matin par également ce point.
- Oui, parce qu'il y a des municipales qui se profilent et peut-être des législatives à l'été.
- Bien, ça, c'est une chose politique.
- Mais les Français veulent des réponses pratiques.
- La politique, ils s'en éloignent.
- Et les réponses pratiques sur les retraites, on n'en a pas vraiment eu.
- Il a envoyé la patate chaude, si ce que disait Jean-François Aquilie...
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