Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Élisabeth Lévy, bonjour. Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
- Le gouvernement, donc, a renoncé à subordonner le passage en seconde à la réussite au brevet.
- Eh bien oui, passe ton brevet d'abord, c'était un micro-pas dans la bonne direction, c'était dans le choc des savoirs de Gabriel Attal, il prévoyait donc que seuls les élèves reçus au brevet passeraient en seconde.
- Ça semble assez logique, d'ailleurs, même si ce n'est pas vrai depuis très longtemps.
- D'abord parce qu'on se demande à quoi sert un examen s'il n'a aucune conséquence.
- Demandez donc à votre ado de le préparer et vous verrez.
- Et deuxièmement, on connaît, je reviens dessus toujours, mais le niveau dramatique des élèves français est largement lié, on le sait, à l'absence de sélection et de contrôle des connaissances, et ça devrait préoccuper tout le monde.
- Donc, Mme Jeanneté avait renvoyé déchirer, j'ai l'application de cette mesure à 2027, et Elisabeth Borne recule et enrobe cette reculade de belle démagogie.
- Je fais confiance aux profs et aux professeurs et au conseil des classes, c'est eux qui décident du passage en seconde, et elle promet bien sûr de nouvelles usines à gaz pour soutenir les élèves qui, justement, auraient un problème.
- Alors, le résultat, en fait, c'est qu'on pourra toujours, comme c'est le cas depuis très longtemps, arriver en terminale et même obtenir le bac, sans maîtriser un français basique, ou une histoire basique, ou des maths basiques, vous voyez ce que je veux dire.
- Alors, quant à construire des centrales nucléaires ou les intelligences artificielles de demain, j'ai un léger doute.
- Alors, ça, eh bien, ça devrait vraiment être l'obsession de tous, la mère des batailles, parce que sauf révolution scolaire, sauf révolution éducative, eh bien, la France de demain sera hors course, sans parler au plan individuel, de tous ces jeunes gâchés qui n'ont plus le moyen de penser leur vie et le monde, et des plus brillants, bien sûr, qui partent à l'étranger, soucieux de trouver un environnement plus stimulant.
- Alors, en réalité, tout le monde sait ce qu'il faut faire, restaurer l'exigence, la méritocratie, la sélection, mettre au centre du système les savoirs, et non pas l'égo narcissique des élèves.
- L'égo narcissique, c'est redondant, pardon.
- Alors, pourquoi cette reculade, et comment l'expliquer ? Comment l'expliquez-vous, Elisabeth ? Eh bien, d'une façon, en général, lâcheté, courte vue, bien pensance, vous connaissez le tableau.
- Alors, dans le cas précis du brevet, il y a peut-être des considérations budgétaires, parce que le redoublement coûte très cher, on ne peut pas faire des économies sur des tas d'agences inutiles, mais par contre, ça, on doit compter.
- Évidemment, elle a aussi cédé aux syndicats, les syndicats sont en pilote automatique, dès qu'on propose quelque chose qui est un tout petit peu exigeant, eh bien, ils dénoncent le tri social, ce qui veut dire que, dans leur esprit, les pauvres sont mauvais par principe.
- Et, bien sûr,...
Transcription générée par IA