Par Philippe David avec Alexandra Carraz-Ceselli,
L'équipe des Lyonnes : le réseau féministe nouvelle génération
Premiers de tranchée : ces entreprises qui font tourner la France. L'équipe des Lyonnes : le réseau féministe nouvelle génération
Retranscription des premières minutes du podcast :
- Sud Radio à votre service. Avec Fiducial, une offre globale de services proches des entreprises.
- Les femmes qui s'engagent, nous sommes en compagnie d'Alexandra Karasezeli, présidente et fondatrice de l'équipe des Lyon LYO2NES, association créée en 2021 à Lyon. Alexandra Karasezeli, bonjour.
- Bonjour.
- L'équipe des Lyon est un réseau féministe, mais de nouvelle génération.
- Exactement. Nous, on incarne le féminisme de nouvelle génération, tout simplement parce qu'on aime les hommes et on n'est pas opposé à eux.
- Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on incarne un féminisme positif, volontaire et surtout non-victimaire.
- Alors, vous défendez un féminisme, vous venez de le dire, positif, volontaire, non-victimaire, c'est-à-dire ? C'est-à-dire l'idée, aujourd'hui, les femmes en 2024, elles manquent de quoi ? Elles manquent pas de compétences.
- Elles en ont plein en France, des compétences.
- Elles manquent essentiellement de confiance en elles, d'estime d'elles-mêmes.
- Elles n'ont pas le réseau pour développer leurs idées ou leurs projets.
- Et elles ne sont pas toujours solidaires entre elles.
- Donc, nous, on travaille sur ces leviers-là, on les rend légitimes, on incarne la sororité et surtout, on leur donne les occasions de prendre la parole dans le débat public, c'est-à-dire leur place dans la cité.
- Est-ce que vous trouvez que les femmes sont encore trop peu présentes dans le débat public ? Alors, évidemment, c'est paradoxal parce que l'adhésion au féminisme dans la société, on l'a vu d'ailleurs.
- Il y a eu un sondage, une chope pour Sud Radio, je crois, qui l'a évoqué.
- 83% des gens se disent, en tout cas, incarnés, comprennent les valeurs du féminisme.
- Mais pourtant, aujourd'hui, force est de constater que dans l'affaire publique et dans l'affaire médiatique et surtout autour de table aux premières décisions, les femmes ne sont pas encore suffisamment présentes.
- Donc, nous, on a pris le levier d'être positif et de travailler sur ce sujet.
- Et on essaye d'encourager les femmes à prendre leur place et d'aller au bout de leur projet.
- Je dirais quels qu'ils soient.
- Selon une étude de 2021, 74% des femmes élus locales déclarent être confrontées au sexisme.
- Quels sont les obstacles auxquels les femmes font encore face dans le débat public ? Alors, dans le débat public, qu'est-ce qu'on entend par le débat public ? Il y a la politique, mais il n'y a plus globalement la sphère publique.
- Il y a la place dans la cité.
- Mais si on parle de politique, effectivement, les femmes, il y a des lois qui sont passées, qui ont organisé la parité homme-femme.
- Mais vous regardez la Sondée nationale, elles n'ont que 37% de femmes.
- Au Sénat, 33%.
- Et les femmes maires, M-A-I-R-E-S, 20% au niveau national.
- Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'au-delà de l'accès législatif, il y a des façons encore de contourner la loi.
- On le fait sur les législatives.
- Qu'est-ce qu'on fait ? On donne aux femmes des circonscriptions qui ne sont pas gagnables.
- Donc, ça veut dire qu'il y a encore du chemin à...
Transcription générée par IA