Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio à votre service.
- Le commerce, c'est la vie.
- A l'occasion des Trophées du Commerce, une initiative CCI, en partenariat avec la Massif et Mondial Relais, retrouvez chaque semaine sur Sud Radio les portraits de celles et ceux qui font vivre nos centres-villes et villages.
- Et direction Auxerre avec Emeric Lukiewicz, bonjour.
- Bonjour, Sophie.
- Vous êtes créateur et gérant de Pino Prunutz.
- Alors, c'est un nom un peu atypique.
- Vous faites des gougères, toutes sortes de gougères.
- Pourquoi ce nom, en fait ? Parce que ce nom, c'est historique pour vous.
- C'est ça.
- J'ai fait des recherches sur l'origine de la gougère.
- Et un des plus vieux documents qui était dans les archives de Lyon, datant de 1571, fait apparaître le mot gougère pour la première fois.
- Et c'était deux messieurs qui étaient associés à l'époque, Pino et Prunutz, c'était leur nom.
- Donc, j'ai redéposé ce nom-là pour bien montrer que la gougère venait de chez nous.
- Et que c'était un produit qui était ancré depuis très longtemps dans notre terroir.
- Alors, il y a une petite lignée familiale, quand même.
- Oui, mes parents sont boulangers-pâtissiers.
- Et du coup, j'ai grandi aussi en vendant les gougères sur le marché à Chablis.
- Donc, voilà.
- Alors, 2020, décembre 2021, vous recevez le prix spécial du jury du Challenge National du Commerce et des Services.
- C'est une...
- Forcément, quand on est célébré, on est très heureux.
- Est-ce que ça génère derrière ? Des achats ? Est-ce qu'on s'intéresse un peu plus à vous ? Oui, il y a des retombées médiatiques, déjà.
- Donc, des paliers dans la presse locale, parfois nationale.
- Et du coup, évidemment, dans les semaines qui suivent, ça génère du trafic à la fois en boutique, sur le site Internet.
- Et puis, même plus longuement, ça renforce la notoriété.
- Donc, c'est super pour nous.
- Bien.
- Et en l'occurrence, parce que vous travaillez local, ce sont des fruits...
- Enfin, pardon, des produits.
- Je vais y arriver.
- Ce sont des produits...
- Que vous fabriquez totalement artisanalement, parlant.
- Oui.
- Oui, c'est moi qui fabrique tout.
- Je suis vraiment au four et au moulin.
- Donc, je fabrique moi-même les gougères.
- Je les vends sur le marché à Chablis.
- Je les vends dans ma boutique.
- Je les distribue un petit peu chez d'autres revendeurs aussi, des hôtels, des restaurants.
- Mais c'est vrai que c'est un produit...
- Enfin, c'est un concept et une entreprise...
- Je suis un peu homme orchestre.
- Voilà, c'est ça.
- Mais ce ne sont pas que des gougères au fromage, puisque vous les déclinez, comme les macarons.
- Exactement, c'était l'idée.
- De partir de ce petit produit très connu chez nous et très classique avec une recette alémentale ou au comté.
- Et donc, j'ai décliné une trentaine de recettes pour varier à l'apéritif et marier avec différents vins.
- Et puis, dans ma boutique, je propose aussi d'autres produits, du terroir, possibilité de déguster sur place, sur une petite terrasse, avec un verre de vin.
- Donc, voilà.
- 2021, puisque j'ai lu ça sur vous, votre laboratoire de fabrication artisanale de gougères a été ravagé par les flammes.
- Oui.
- Ce qui est important de dire, c'est le soutien incroyable de la population.
- On se retrouve forcément tout seul.
- Et puis, tout à coup, il y a un élan de solidarité.
- Oui, c'est un client qui m'a proposé de mettre en place une cagnotte.
- Je n'étais pas trop pour.
- Et puis, je n'ai pas vraiment eu le choix.
- Et finalement, j'ai été très soutenu.
- C'est ce qui m'a permis de me lever déjà moralement.
- Et puis, financièrement aussi, ça m'a bien aidé.
- Et oui, j'étais assez surpris de cet élan, à la fois des gens avec qui je travaille, et des clients surtout.
- C'est là qu'on mesure l'attachement finalement du commerce de proximité.
- Oui, c'est très important.
- Et c'est vrai qu'à la fois, grâce à la boutique et les marchés, on touche quand même la vie du territoire.
- Du quotidien, en tout cas du territoire, ça c'est sûr.
- Merci beaucoup, Emeric Lukevitch, d'avoir été avec nous, créateur et gérant.
- Ça s'appelle Pino Prunus.
- Et c'est à Auxerre, avec vos ateliers de fabrication à Chablis.
- Exactement. Merci beaucoup, Cécile.
- À bientôt.
- .
Transcription générée par IA