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Par avec Antonia de Rendinger, William Pilet

Avec William Pilet et Antonia de Rendinger


Pour la première, Christophe Meilland reçoit les humoristes William Pilet et Antonia de Rendinger
Les invités
- Sud Radio, 19h-20h, Christophe Méian, en direct du Festival Hoff d'Avignon.
- Bonsoir mes amis, quel plaisir de vous retrouver ici à Avignon, 58ème édition.
- Et nous sommes sur la terrasse du Théâtre des Vents. Enfin, la terrasse, la terrasse, le trottoir, le bout de trottoir.
- Non, je plaisante. Jusqu'à 20h, toute l'actualité du Festival, 58ème édition, c'est formidable.
- Les gens commencent à arriver petit à petit, puisqu'il faut le savoir, le Festival ouvrira ses portes le 3 octobre.
- Tout se met en place. L'occasion pour moi, tout simplement, de vous présenter ce soir deux artistes que j'aime profondément,
deux artistes que je suis depuis des années. Ils sont humainement formidables et sur scène, ce sont absolument des génies.
- Je demande de faire un tonnerre d'applaudissements à Antonia Drenagé.
- Allez, je m'applaudis moi-même.
- Et William Pivet.
- Comment ça va Antonia ?
Ça va très bien. Alors tu disais que le Festival n'a pas encore commencé, mais pour moi, si, il a déjà commencé. J'ai déjà deux représentations dans les pattes.
- C'est ce que j'allais dire.
- Nous, on s'est calés sur le in. C'est une question de niveau.
- Exactement. C'est vrai que le Festival officiel off n'a pas totalement débuté, mais c'est vrai que les artistes sont là depuis maintenant deux jours.
- Ils sont là pour faire plaisir, bien évidemment, aux personnes qui sont déjà arrivées à Avignon.
- Tiens, petite surprise, on vous a concocté.
- Quelque chose cet après-midi qu'on a créé avec Emmanuel Cordier, mon réalisateur.
- Le nectar qui se dépose, l'eau qui dilue, la matière, le teintement des verres au cours du toast.
- Et l'acidité qui fait renaître le palais, c'est le sirop à citron qui fait que l'on est toujours là.
- Le parc à l'eau, c'est trop bon.
- Le parc à l'eau, c'est trop bon.
- Le parc à l'eau, c'est trop bon.
- De l'été, clairement.
- C'est le type de l'été.
- Ah oui, c'est clair.
- Qu'est-ce que tu en penses, Antonia ? On valide ou pas ?
Moi, je valide complètement.
- J'ai une bouteille de parc à l'eau à la maison et je pense qu'au bout de trois jours, elle est déjà bien entamée.
- Je pense qu'on va être obligés de refaire le plein de parc à l'eau.
- Oui, c'est essentiel à Avignon quand même.
- Quand on arrive, qu'est-ce qu'on fait ?
Eh bien oui, c'est la signature.
- Le premier podcast de Marine Bausson s'appelait « Parc à l'eau » d'ailleurs.
- C'est vrai.
- C'était il y a pratiquement 15 ans, peut-être facilement 15 ans.
- Oui. Je vous présente également notre ami William Pillet.
- Hello.
- Bonjour William, ça va ?
Ça va super.
- Oui, c'est super.
- T'as le fait 27 degrés aujourd'hui à Avignon.
- Oui.
- Donc ça, ça va.
- C'est un hiver.
- Antonia, tu es à Avignon, comme tu l'as dit, depuis maintenant deux jours à l'Ascala
pour un formidable spectacle que tu joues depuis pas mal de temps déjà.
- Ça fait un an et demi que je joue ce formidable spectacle.
- Oui, formidable spectacle.
- Gros carton à Paris, en tournée.
- Et Avignon, aujourd'hui, l'occasion…
On ne se plaint pas.
- On ne se plaint pas.
- Antonia, si tu avais à définir ton spectacle, qu'est-ce que tu pourrais dire ?
C'est toujours difficile de s'en rendre,
mais c'est toujours important parce que c'est toi qui l'as écrit.
- Il faut surtout que ce soit vendeur.
- Et que ce soit vendeur, oui.
- C'est toujours un peu, je dirais, le fil rouge de mes spectacles.
- C'est une espèce à chaque fois de florilège de personnages,
tous plus loufoques les uns que les autres.
- Et puis je crois qu'aujourd'hui, c'est des personnages qui me ressemblent,
ou en tout cas qui étudient ou qui sont traversés par des sujets qui me traversent aujourd'hui.
- Je sais que c'est très compliqué à croire, mais j'ai quasiment 50 ans.
- J'ai deux enfants qui ont 18 et 15 ans.
- Non.
- Et donc forcément, je vous appuie.
- Ce n'est pas possible.
- Je vous assure, je vous assure, Christophe, cette beauté incroyable.
- C'est beaucoup de sommeil, énormément d'eau et un peu de sport.
- Non, mais pour être tout à fait honnête, c'est un spectacle qui parle d'écologie,
qui parle de genre, beaucoup de questions de genre, beaucoup de questions.
- Je pense que nous, parents plutôt, on va dire, ouverts d'esprit,
on est traversés par des questions qui ne sont pas du tout les questions de notre propre adolescence.
- Et donc moi, je me heurte un peu.
- C'est un spectacle que j'écris pour ne pas être une vieille connerie.
- Est-ce qu'elle est incroyable aussi chez toi ?
C'est que tu construis ton spectacle au départ un petit peu en impro.
- Mais complètement en impro.
- Je dirais, j'ai fait l'apologie de la flemme avec ce système.
- Je me filme en impro devant du public qui paye.
- Les gens sont dingues.
- Ils payent, ils viennent me voir en spectacle.
- Et puis après ça, je filme tout ça.
- Je retricote la substantifique.
- Moi, les gens gardent quelque chose qui me paraît être montrable au public.
- Et ça donne souvent une forme de cohérence.
- Les sujets qui me traversent aujourd'hui ne sont pas les mêmes que ceux quand j'étais une fille de 25 ans célibataire
au milieu des spectacles comme Arrête de pleurer Pénélope,
qui étaient vraiment des spectacles de célibataires.
- Après, j'ai eu des spectacles de jeune maman, puis des spectacles de maman d'enfant en bas âge.
- Et maintenant, j'ai un spectacle de la maturité.
- Performance incroyable sur scène.
- T'es une pure comédienne.
- Beaucoup de tendresse également.
- J'espère.
- Oui, beaucoup de tendresse et un petit moment d'une minute assez incroyable qu'on va écouter tout de suite.
- Tic-tac, de l'horloge est dans mon dos.
- Les secondes, c'est graine.
- Et paf, je suis une ado.
- Mes parents me cassent l'aigle, ma daronne est relou.
- Quand ils matent mes pinkos, mon père, c'est trop chelou.
- Ça y est, j'ai 18 ans.
- Je me casse.
- Je prends la porte.
- Un premier job, un sneak, un mec, une meuf, qu'importe.
- Dans mon 30 mètres carré, je procrastine, je gamberge.
- Entre Trump et Poutine, je préfère Greta Thunberg.
- Je me casse.
- Le monde me fout.
- Je suis cafard, mais je me dis, Carpe Diem.
- Il faut garder l'espoir et j'attends mon troisième.
- On l'a appelé Damien, mais il préfère Cécile.
- Ses soeurs trouvent ça trop bien, je reprends un Lexomil.
- Les enfants sont partis et la maison est vide.
- C'est pire que le confinement à l'époque du Covid.
- Au fond de mon iPad, personne ne vient me voir.
- Un Skype sur l'iPad, puis l'écran devient noir.
- La vie passe aussi vite qu'une courte minute.
- Relatif où est mon cul le temps qu'elle fiche d'oeuvre.
- Ça s'applaudit.
- Bravo, Antonia.
- C'est incroyable.
- C'est incroyable ce que tu arrives à faire avec ta voix, avec ton visage.
- Alors là, malheureusement, les gens n'ont pas pu te voir encore.
- Ou peut-être, ou peut-être viendront te voir.
- Oui, parce que c'est le but.
- Mais comment tu arrives justement à te transformer aussi facilement ?
Je ne sais pas.
- Je crois que l'école de l'impro, c'est justement un peu une école de l'abandon.
- C'est une école où on n'a pas peur du ridicule et on laisse très, très vite son cerveau au vestiaire.
- Et moi, j'ai l'impression d'être complètement dépossédée de qui je suis véritablement
et d'être habitée par mes personnages quand je suis sur scène,
aussi bien en impro que quand je suis sur scène dans mes spectacles écrits
ou dans les pièces de théâtre ou dans les films dans lesquels on m'a fait jouer.
- Je ne saurais pas expliquer ce qui se passe.
- Je pense que c'est quelque chose de chimique qui ne m'appartient presque pas.
- Donc quand les gens me disent, ça doit être beaucoup.
- Travail ? Non, en fait, non.
- Vraiment, ce n'est pas du travail parce qu'il y a plein de choses que j'aimerais faire
et que je ne sais pas faire et qui demandent du travail.
- J'aimerais bien être musicienne.
- J'adore bosser avec Oldelaf et faire des trucs avec lui.
- Et quand je vois le talent qu'il a,
mais je sais que c'est un talent qui est aussi construit sur une base musicale très solide.
- Moi, ma base artistique, c'est l'impro.
- C'est l'impro et l'impro, c'est une forme de clown, de lâcher prise, d'abandon de soi.
- Et parfois, il y a des choses très neuves qui sortent de ma bouche,
de mon corps et je ne sais même pas qu'elles sont à l'intérieur.
- Je le découvre avec le public.
- C'est des années d'expérience également.
- Oui, certainement.
- Heureusement.
- Oui, un petit peu.
- Il faut bien que ces rides servent à quelque chose.
- Tu n'as pas de rides.
- Tu es si belle.
- Je fais ça juste pour me faire faire flatter.
- Oui, dans le spectacle également, on retrouve des personnages incroyables comme la grand-mère.
- Oui, alors c'est vrai que les gens qui m'entendent en radio ne peuvent pas le savoir,
mais parfois j'incarne des grand-mères qui sont toujours des femmes très chiques,
mais qui disent des horreurs.
- Voilà.
- J'aime bien.
- Je pense que je m'inspire de ma grand-mère.
- Je m'inspire un peu de Monsieur et Madame Tout-le-Monde dans la rue,
des gens que je croise.
- J'ai une facilité à transformer ma voix, à faire des accents.
- Je pense que je suis imitatrice de gens que personne ne connaît en fait.
- Tu imites des gens dans la vie ?
Oui, j'imitais mes profs quand j'étais au collège et au lycée.
- Et puis après, je peux imiter des gens.
- Je peux imiter Chantal Latsou.
- Oui, par exemple.
- Qu'est-ce que ça donne, Chantal Latsou ?
Ah, Christophe Méhan, c'est vraiment content de te voir aujourd'hui.
- Comment tu vas ?
Tu es canon.
- Ah, c'est William Pillay.
- J'adore ce type.
- Il est incroyable.
- Il est incroyable, William Pillay.
- Mais tout le monde peut imiter Chantal Latsou.
- Non, non, non.
- Je chante à Chantal Latsou, imite Chantal Latsou elle-même.
- Non, non, Antonia Dordingier, au Festival d'Avignon jusqu'au 21 juillet.
- C'est à l'Ascala, 11h50.
- Oui, c'est un horaire qui est particulier parce qu'on a à la fois les gens qui sortent d'un petit déjeuner
et les gens qui vont bientôt passer à table.
- Et arriver à plonger le public dans un état d'esprit de 20h30,
c'est...
- Mais c'est l'avantage d'Avignon, c'est que les gens viennent de toute façon à tous les spectacles
comme s'il était 20h30.
- C'est incroyable.
- C'est génial.
- C'est ça qui est formidable avec le Festival d'Avignon,
c'est que les spectacles démarrent à 9h du matin, se terminent à minuit.
- J'incite également toutes les personnes qui nous écoutent sur Sud Radio,
si vous passez à Avignon, même si vous ne connaissez pas les spectacles,
vous allez aller voir.
- Simplement, baladez-vous.
- Écoutez ce qui se passe dans les files d'attente.
- Mettez-vous à une terrasse, place des Corsains par exemple,
écoutez et franchement, le bouche-à-oreille, c'est l'un des seuls endroits,
je pense encore aujourd'hui, qui fonctionne.
- Le bouche-à-oreille est incroyable.
- C'est extraordinaire.
- Extraordinaire, le bouche-à-oreille, effectivement.
- Et puis, la qualité de certaines parades,
parce que les gens qui ne connaissent pas Avignon ne savent pas,
mais parfois, pour faire venir le chaland,
les compagnies de théâtre, surtout, redoublent d'efforts, de costumes.
- Elles sont très inventives, très créatives
et ça donne quelque chose dans les rues qui est très panaché, très joyeux.
- Et même entre comédiens, on est toujours super bienveillants des parades des autres,
parce que c'est un moment, je dirais, vraiment de baladin,
quelque chose qui relève de Molière.
- William Pillet.
- Allô.
- William Pillet.
- Incroyable, William Pillet.
- Vous le connaissez ?
Mais bien sûr, mais qui ne le connaît pas ?
La France a un incroyable talent.
- Incroyable talent, le Festival de Montreuil,
qui t'a permis un petit peu de te montrer au plus grand nombre, finalement.
- Oui, de montrer un peu plus, on va dire, ce que je propose,
de proposer enfin un peu d'authenticité,
ce que je n'assumais pas, dans cet humour un peu à côté de la plaque,
dans cet humour un peu anglo-saxon, accessoirisé, magie, humour.
- Je fais l'humour comme je fais l'amour, avec des accessoires et en musique,
et devant des gens.
- Ce que je vous propose, c'est qu'on se retrouve dans quelques instants.
- On va marquer une petite page de pub, puisque ça existe.
- On viendra continuer à parler, bien sûr, de vos spectacles respectifs.
- On va jouer aussi, parce que j'ai...

Transcription réalisée par IA

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