Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio refait sa déco avec Maison Créative, Sandrine Debrune. » « Directrice de la rédaction de Maison Créative, bonjour Sandrine. » « Bonjour Laurence. » « Très bien ce matin. Alors, vous allez nous parler du wax, du wax sous toutes ses coutures. » « Exactement. Alors, c'était le printemps vendredi, même si le soleil joue un petit peu de non-air en ce moment.
- Donc ce matin, textiles aux couleurs vives, aux motifs variés sont en rendez-vous.
- Effectivement, je vous parle du wax. » « C'est un tissu généralement perçu comme un tissu africain. » « Mais en fait, son histoire est assez singulière et voire méconnue parce que le wax est un tissu d'origine hollandaise et non africaine.
- Son nom signifie « cire » en anglais. Il provient de la technique d'impression à base de cire inspirée du batik de Java indonésien.
- Il a été importé au XIXe. Alors, c'est une technique qui consiste à recouvrir le motif négatif avec de la cire, teindre le tissu d'une couleur, le rincer afin d'éliminer évidemment la cire.
- Les cires utilisées sont très colorées, forment des motifs qui varient à l'infini.
- Dans une recherche plutôt esthétique, évidemment.
- Il a été industrialisé par les Européens, rencontré le succès évidemment en Afrique de l'Ouest.
- Et c'est diffusé par des continents. Le wax, il a traversé un petit peu le temps.
- C'est la thématique de ce matin, on le verra après.
- Mais surtout à travers des vêtements, des accessoires.
- Et il se fait de plus en plus présent, surtout dans nos maisons.
- « Oui, alors il faut nous en parler ce matin, Sandrine.
- C'est parce qu'il y a en ce moment au Musée de l'Homme une expo que vous avez adorée, c'est ça ? Une expo qui va durer jusqu'au 7 septembre. » « Oui, l'exposition retrace l'histoire du wax, elle révélant un textile à l'identité plutôt hybride.
- En fait, l'expo met la lumière sur un rôle prépondérant des femmes, dans la diffusion et la popularité de ce tissu, en revenant par exemple sur la saga des Nana Benz.
- On les voit surtout parce qu'elles ont utilisé le petit logo de Mercedes-Benz, ce qui est assez amusant.
- C'est les premières commerçantes qui ont distribué ce wax sur les marchés du Togo.
- Elles ont fait fortune de ce commerce.
- Et c'est un peu grâce à elles.
- C'est effectivement dans les années 60 qu'on pense que ce tissu est devenu africain.
- Si le wax est devenu vraiment un enjeu commercial, il en demeure pas moins un textile, alors à forte connotation affective.
- En fait, il accompagne des individus dans leur grand moment de vie, sur plusieurs générations.
- Et chaque symbole est quand même très particulier.
- C'est-à-dire comme si ce tissu faisait passer des messages, non ? C'est ça.
- Et vraiment, pour certains afro-descendants, c'est un emblème.
- C'est un héritage.
- Le porter, c'est montrer son appartenance à une communauté religieuse, à une entité partagée.
- Il y a surtout des fois des causes qui sont portées par ce tissu.
- Pour d'autres, en revanche, qui vont le contester parce qu'ils estiment qu'il éclipse les tissus plus traditionnels, qui renvoient en réalité à un imaginaire de l'Afrique sérotypée.
- C'est complexe, en fait.
- Ce petit bout de tissu, il crée vraiment beaucoup de choses.
- Et est-ce qu'en déco, il est toujours aussi tendance ? Alors, en 2015, il y a eu une explosion de cette tendance.
- Il foule pour la première fois sur tous les podiums de la Fashion Week de Paris.
- Et c'est vrai qu'il a été utilisé par des grandes marques.
- Comme Burberry, Agnès B, Célia McCartney.
- Il est tout de suite décrit, perçu comme un phénomène de mode.
- Le peigne de wax est adopté par des stars.
- A l'époque, Lady Gaga, Beyoncé, Rihanna.
- Donc vraiment, c'est vrai qu'il a eu son heure de gloire.
- Aujourd'hui, on va dire dix ans plus tard, pile poil, presque.
- Alors, c'est grâce à une photographe autodidacte originaire de Nairobi qui a débuté sa carrière à 17 ans.
- Elle s'appelle Tandiwi Mouriu.
- Elle est assez connue parce que tout de suite, ses images sont dessinées avec du wax.
- Et à l'intérieur, il y a cette femme africaine qui sort très...
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