Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h39, si nous revenions sur le débat entre Kamala Harris et Donald Trump qui s'est achevé il y a 3h maintenant, puisqu'il a duré 1h30, il avait commencé à 3h heure française jusqu'à 4h30, 4h40, il est 7h40, ça fait 3h, Jean-Claude Beaujour, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes spécialiste des Etats-Unis, président du Forum Transatlantique, vous avez regardé le débat.
- Alors, intéressant débat, Kamala Harris, Donald Trump, qu'en avez-vous pensé ? Débat équilibré sur la forme, sur le fond, il y a encore des doutes à lever, par exemple sur la politique économique que veut suivre Kamala Harris, elle a parlé de coups de pouce aux jeunes entreprises, elle a parlé d'une politique de solidarité, on voudrait bien en savoir un peu plus.
- Avantage Harris, mais équilibré.
- Donald Trump a fait du Donald Trump, parfois on aurait voulu en savoir un peu plus, mais c'est comme ça avec Donald Trump.
- Voilà, alors j'ai regardé les sondages, sondages immédiats réalisés par la chaîne de télévision qui retransmettait le débat, on est à 47 pour Harris et 44 pour Trump.
- La presse américaine dans son ensemble a donné avantage à Kamala Harris, pour elle, c'était l'occasion ou jamais de montrer qu'elle était au niveau, d'un président des Etats-Unis.
- Oui, parce qu'au fond, on attendait trois choses.
- On attendait tout d'abord qu'elle dise qui elle est, elle en a beaucoup parlé, on attendait qu'elle ait de la présence, qu'elle pouvait occuper le costume de président, le tailleur de président.
- Elle a été vice-présidente, donc elle était au fait d'un certain nombre de dossiers, mais la notion de commandant-chief aux Etats-Unis est importante, le leadership est important, donc le fait d'être présidentiable dans sa posture, est importante.
- Et puis, elle est parvenue à se démarquer de l'image de la suppléante de Biden.
- D'ailleurs, elle l'a dit à Donald Trump à plusieurs reprises, au moins deux reprises, elle lui a dit, je vous rappelle que je ne suis pas Joe Biden, je vous rappelle que la personne contre laquelle vous faites campagne, c'est moi et c'est non pas Joe Biden.
- Donc, de ce point de vue, elle a essayé de se démarquer de son président, parce qu'il n'est pas évident pour un vice-président, de devenir président après une mandature, une mandature.
- Alors, je vais résumer certaines accusations de Kamala Harris et certaines accusations de Donald Trump.
- Kamala Harris dit, il veut diviser le pays sur les questions raciales, Poutine ne ferait qu'une bouchée de Trump, vous ne vous présentez pas contre Biden, mais contre moi, c'est ce que vous disiez.
- Trump est la risée des dirigeants internationaux, Trump peut être manipulé par les dictateurs, Trump a mis en page un tissu de mensonge sur l'avortement, Trump a été licencié par 81 millions de personnes.
- Je résume Kamala Harris, je résume Trump, ils sont en train de détruire notre pays, Israël disparaîtra sous une présidence de Harris, il refuse de reconnaître qu'il a perdu en 2020, j'ai pris une balle dans la tête à cause des attaques de mes adversaires, Harris est marxiste, Biden reçoit de l'argent de la Chine, le changement climatique est un canular.
- Voilà.
- Vous voudriez qu'en trois minutes on détricote, ou en une minute qu'on détricote tout ceci, c'est extrêmement compliqué, c'est de la caricature parfois grossière, et évidemment que Trump ne résoudra pas le problème entre l'Ukraine et la Russie en trois minutes, il ne s'agit pas de dire Vladimir viens t'asseoir et je vais t'expliquer, et de l'autre côté, non, l'Amérique ne va pas s'effondrer, les institutions vont résister, elles ont résisté le 6 janvier, mais il est vrai que, la polarisation de la vie politique américaine fait que les uns et les autres se voient comme des ennemis.
- Alors il y avait des moments clés, l'avortement par exemple qui a été un moment clé, que s'est-il passé là, dans le débat ? Alors évidemment, dans sa caricature, Trump dit, vous voulez tuer un enfant qui est né au bout de neuf mois etc etc, ce qui serait un meurtre.
- Non, la réalité c'est que Kamala Harris a indiqué qu'elle voulait qu'on remette la jurisprudence, au vide, et qu'effectivement,...
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