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Par avec Frédéric Plan

Carburant à bas prix : Pour combien de temps ?


La tendance à la baisse des prix à la pompe amorcée cet été se poursuit pour cette rentrée : Mais pour combien de temps ?
Les invités

Retranscription des premières minutes du podcast :

- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- L'essence, le gazole, beaucoup moins cher. Frédéric Plan, bonjour.
- Allô ? Frédéric Plan, vous êtes là ? Bonjour.
- Oui, bonjour, bonjour.
- Délégué général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage, beaucoup moins cher. Est-ce que ça va durer, Frédéric ? Alors, vous le savez, personne ne va s'engager sur des prévisions à moyen terme.
- Cela étant, quand on dit en effet, on a une impression de beaucoup moins cher, mais ça dépend par rapport à quoi on compare.
- Parce qu'aujourd'hui, si vous voulez, vous avez un prix moyen.
- Les prix moyens, c'est toujours un peu trompeur, mais peu importe.
- Pour le gazole, qui est de 1,62€ du litre.
- Mais enfin, si on compare au prix de 2021, pour exemple, si vous voulez, on était plutôt aux alentours de 1,53€ et même en tenant compte d'une inflation assez forte, on est quand même encore au-dessus.
- Pareil pour le 95, 1,74€, ça paraît plus sympathique.
- Mais enfin, c'était moins cher en 2021.
- Voilà.
- Cela étant, ça a baissé. C'est vrai. Est-ce que ça va continuer ? Avec des cotations internationales qui sont plutôt sages, je dirais qu'il n'y a pas de raison que ça puisse augmenter, sauf...
- Il faut voir qu'on est dans une situation géopolitique compliquée.
- On le voit bien partout dans le monde.
- Et notamment au Moyen-Orient.
- Et malgré tout, et dans le cadre d'un accord au PEP de réduction de la production, et malgré ça, les prix, du moins hors les taxes, ont baissé.
- Donc, du point de vue consommateur, c'est plutôt bon signe.
- En d'autres temps, ça aurait été beaucoup plus cher.
- Maintenant, il y a quand même une tendance sur la fiscalité qui ne va pas s'arrêter.
- C'est-à-dire que même si on a des prix de produits qui continuent de baisser, il y a quand même quelques projets validés.
- Au niveau français et européen, qui vont renchérir le prix des produits en 2026, en 2027 surtout, avec, par exemple, la production d'une taxe carbone qui existe déjà, mais peu importe, c'est une taxe carbone de plus qui aura un impact du type 15 centimes du litre.
- Mais là, Frédéric Plan, dans les mois qui viennent, j'ai vu que le baril de Brent, qui est la principale référence mondiale, est passé sous le seuil symbolique des 70 euros, mardi soir, 70 dollars même.
- Dites-moi, c'est un niveau bas qui n'avait pas été observé depuis 2021 ? Oui, en effet.
- Ensuite, c'est une des composantes du prix, le baril de Brent.
- En fait, il faudrait donner des produits raffinés.
- Ça, c'est un premier point.
- Et puis surtout, j'y reviens à la question, si je prends les prix actuels, si vous voulez, sur un gasoil à 1,62, vous avez quand même 90 centimes de taxe.
- Si je prends un 95, un 74, vous avez 98 centimes de taxe.
- Donc ça, si vous voulez, peu importe la cotation du baril de Brent.
- Et donc, les baisses qui sont opérées sur la chaîne logistique et le prix des produits des carburants sont forcément moins visibles à la consommation parce que les taxes régulent.
- Ça, j'ai compris, j'ai compris.
- Mais Frédéric, on peut penser à quand même...
- Est-ce qu'on va atteindre 1,50 euro ? Dans certains endroits, le gasoil est à 1,50 euro.
- Oui, bien entendu, parce qu'il y a des opérations commerciales.
- Je disais tout à l'heure, la moyenne, j'ai failli dire, la moyenne est toujours une moyenne bête.
- Ce n'est pas faux.
- D'abord, parce que vous avez des coûts logistiques très différents suivant que vous habitez en haut des Alpes et puis à côté des points d'importation au drafinage.
- Ça a déjà beaucoup d'influence sur le prix.
- Et puis, au-delà de ça, vous avez des stations-service qui vendent de 1 à 10 fois le carburant.
- Donc, la marge rapportée au lit, nécessaire au fonctionnement de l'installation, n'est pas la même.
- Et donc, si vous allez observer une extrémité, c'est-à-dire une station qui a un très fort débit, qui est dans une région où les frais logistiques sont plus faibles parce que proche d'une raffinerie ou d'un point d'importation, fatalement, vous avez autour de cette moyenne...
- Et l'inverse, c'est vrai.
-...

Transcription générée par IA

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