Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- 7h40, Sud Radio.
- La dette publique, c'est le titre du livre que publie Bertrand Blancheton aux éditions Duneau.
- Bertrand Blancheton, bonjour.
- Bonjour M. Bourdin.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes professeur de sciences économiques à Bordeaux.
- Bertrand Blancheton, hier soir, le Premier ministre Michel Barnier, nous a dit que les plus riches devaient prendre part à l'effort de solidarité.
- La situation budgétaire est sérieuse.
- Ça veut dire quoi, selon vous, les plus riches doivent reprendre part à l'effort de solidarité ? Plus d'impôts payés par les plus riches, mais qui sont les plus riches ? Alors d'abord, il y a une dimension politique dans l'analyse que le Premier ministre a faite.
- La situation est grave, il faut faire un ajustement budgétaire.
- Et on ne peut pas imaginer une solution globale sans regarder du côté d'une hausse des impôts.
- Alors qui sont les plus riches dans notre pays ? Ce qu'on appelle les très hauts revenus.
- Quand on lit les rapports de l'INSEE, ça apparaît entre guillemets, mais c'est les 1% des Français qui ont les revenus les plus élevés.
- Alors ça commence effectivement au-delà de 120 000 euros annuels, c'est-à-dire à peu près 10 000 euros par mois.
- Ça, c'est ce qu'on va appeler le C99, les 1% qui gagnent le plus.
- Voilà.
- Donc cela pourrait être mis à contribution.
- Peut-être, nous verrons bien.
- Mais il y a mille façons de mettre à contribution les plus riches ou les très riches.
- Il y a un rétablissement de l'ISF, il y a effectivement sur l'impôt sur le revenu, mais aussi sur le capital et sur l'héritage.
- Absolument.
- Dans la terminologie qu'a employé Michel Barnier, c'est vrai que quand on parle de fortune, on parle de patrimoine.
- Dans ce cas, ça questionne l'impôt de solidarité sur la fortune.
- Donc ensuite...
- C'est une question de barème, à partir de quel niveau de patrimoine on taxe et qu'est-ce qu'on met dans ce patrimoine.
- Et ensuite, pour revenir sur les revenus, c'est vrai que c'est quand même intéressant de voir aujourd'hui à quel niveau ils sont imposés.
- Donc, on a un taux marginal d'impôt sur le revenu au-delà de 82 000 euros qui est à 41%.
- Tout ce qu'on gagne au-dessus de 82 000 euros est taxé à 41%.
- Et ensuite, il passe à 40 % de l'impôt sur le revenu, qui est à 41 %.
- C'est à 45 % au-delà de 177 000 euros.
- Donc, c'est sans doute là qu'il y a des démarches de manœuvre.
- Parce que quand on regarde la situation des inégalités en France, et c'est vrai qu'on parle beaucoup d'équité sociale, etc.
- Globalement, dans notre pays, contrairement à ce qu'on dit, depuis 40 ans, les inégalités de revenus sont restées à peu près stables.
- Les économistes, on mesure ça avec ce qu'on appelle un indice de Gini, qui est toujours resté à 0,29, autour de 0,29.
- Par contre...
- Les inégalités sont stables depuis 40 ans.
- Absolument.
- Par contre, effectivement, la...
Transcription générée par IA