Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Est-ce que vous buvez de l'eau du robinet ou est-ce que vous achetez de l'eau en bouteille ? Nous sommes avec le sénateur Alexandre Wiesel qui est sénateur socialiste de l'Oise, bonjour.
- Bonjour Jacques Bourdin.
- Merci d'être avec nous.
- Vous vous battez pour déposer une commission d'enquête au Sénat sur les eaux minérales.
- Et notamment sur le groupe Nestlé Water, c'est bien cela ? C'est bien, c'est vrai exactement. Si vous voulez, on est face à un scandale qui est totalement tentaculaire avec des dimensions multiples.
- Vous avez une tromperie commerciale avec des consommateurs, des Français qui achètent de l'eau minérale 200 fois le prix du robinet.
- Et on apprend qu'elle a les mêmes traitements que l'eau du robinet.
- Vous avez un accaparement de la ressource puisque Nestlé Water, c'est 19 milliards de litres d'eau qui ont été prélevés sans autorisation sur 9 forages.
- Bref, vous avez une multitude de dimensions et une question sanitaire aussi.
- Une question sanitaire.
- L'autorité nationale de sécurité sanitaire qui, dans des notes adressées au gouvernement, a dit que la qualité des eaux Nestlé n'était pas garantie et a trouvé dans les prélèvements de la matière fécale.
- Donc on a un sujet.
- On a un énorme sujet.
- Ça veut dire que l'eau minérale que nous achetons, beaucoup plus chère que l'eau du robinet.
- 100 à 200 fois le prix de l'eau du robinet, en effet, au litre.
- L'eau minérale, souvent, souvent, est traitée de la même manière.
- Elle est traitée par ultraviolet avec des filtres à charbon actif.
- Elle est traitée parce qu'elle est impropre à la consommation.
- Elle serait impropre à la consommation si elle n'était pas traitée ? Alors, normalement, non.
- Évidemment, elle ne doit pas être traitée.
- Si elle est minérale et naturelle.
- Exactement.
- Normalement, elle est pure et elle n'a pas à être traitée.
- Et donc, elle est traitée parce qu'en effet, il y a des sujets sur les sources, parce qu'il y a eu une surexploitation des sources par le groupe Nestlé Waters.
- Et donc, il y a un besoin, en effet, et ça a duré pendant des décennies.
- Et on a un rapport de Ligas qu'au départ, le gouvernement n'avait pas rendu public.
- Nous nous sommes battus au Sénat avec mon collègue Hervé Gillet pour le rendre public.
- Je me souviens.
- Voilà.
- Et donc, en fait, on doit aller au bout de cette histoire, notamment parce que la Commission européenne nous dit, qu'est-ce qu'elle nous dit ? Que le contrôle français est défaillant.
- Il y a eu une enquête de la Commission européenne, un audit sur le système français de contrôle de la qualité des eaux.
- Et il nous dit que c'est défaillant.
- Donc, il y a beaucoup de zones d'ombre à éclaircir.
- C'est pour ça qu'on demande une commission d'enquête.
- Avoir des gens sous serment devant vous qui viennent et qui disent « je jure de dire la vérité », c'est quand même plus simple pour aller au...
Transcription générée par IA