Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous Éric Chenu, président de la Mutualité Française, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous Éric Chenu.
- Près de 300 complémentaires santé, vous regroupez la grande majorité des complémentaires santé.
- Nous payons tous des mutuels.
- Je vais revenir sur les tarifs des mutuels, mais je voudrais commencer avec cette tribune.
- Plusieurs acteurs du monde de la santé tirent la sonnette d'alarme.
- Lettre ouverte publiée hier dans la tribune dimanche.
- Vous demandez au gouvernement une loi de programmation pour les cinq prochaines années.
- Vous avez signé cette tribune, Éric Chenu.
- Que demandez-vous au gouvernement ? Ce qu'on demande, c'est de pouvoir se projeter pour les années qui viennent.
- Pour nous, les complémentaires santé, pour les établissements de santé, pour les professionnels, y compris pour les patients.
- Qu'est-ce qui va se passer ? Si vous regardez bien, sur l'année 2024, on va dépenser plus de 300 milliards sur le système de santé.
- Et les professionnels de santé ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail.
- Ce n'est pas simple en ville, ce n'est pas simple à l'hôpital.
- Les patients, les assurés sociaux ne sont pas satisfaits, puisqu'il y a des déserts médicaux qui s'agrandissent chaque année.
- C'est de plus en plus difficile de trouver un médecin.
- Les délais se rallongent, etc.
- Donc on voit bien que...
- Même si on met de plus en plus d'argent, il y a des dysfonctionnements de partout.
- Et ces dysfonctionnements, ils coûtent cher.
- Ils coûtent cher en qualité des soins, mais ils coûtent cher en argent.
- Et donc, ça nous semble important de se reposer tous ensemble, l'État, l'assurance maladie, les complémentaires, les professionnels, les patients, pour se donner des objectifs communs dans l'intérêt général.
- Une grande réunion, si j'ai bien compris, et une loi de programmation un peu à l'image de la loi de programmation militaire.
- Oui, si vous voulez, effectivement, c'est un peu le même esprit.
- C'est-à-dire une loi qui donne des objectifs communs.
- Et puis ensuite, chaque année, on déclinera ça en budget, puisque ça, il faut chaque année un budget.
- Mais où le budget, c'est bien la déclinaison d'une intention politique, ce qui n'est pas le cas en ce moment.
- Quand je dis en ce moment, c'est depuis 30 ans.
- Depuis 30 ans, chaque année, on essaye de faire rentrer des ronds dans des carrés.
- On fait des rabots comptables.
- On dérembourse.
- On transfère tel truc, on transfère telle chose au complémentaire santé.
- Et on voit bien qu'on n'est pas à la hauteur des enjeux.
- Oui, au gré des ministres de la Santé, vous en avez connu 8 en 3 ans.
- Je vais rencontrer la 8e Geneviève Dariussec, j'espère, dans quelques jours.
- Effectivement.
- Mais la vraie difficulté dans laquelle est notre pays, c'est que la population vieillit.
- Et elle va continuer de vieillir.
- Tant mieux.
- Ça veut dire que 4, bientôt 5 générations vont coexister.
- Ce qui montre que...
- Que notre système de santé, grâce au professionnalisme des médecins, des infirmiers, des...
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