Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Il est 7h48, heure moins 20, nous sommes avec Xavier Oran, délégué général de Mobiliance, organisation professionnelle, représentant tous les métiers, je dis bien tous les métiers de l'automobile, j'ai plusieurs questions.
- Bonjour d'abord.
- Bonjour M. Bourdin.
- J'ai plusieurs questions à vous poser.
- Alors aujourd'hui, au niveau européen, je vais commencer avec ça, parce que c'est important.
- Au niveau européen, décision oui ou non, les voitures chinoises qui entrent en Europe seront-elles surtaxées ? On parle d'une taxe allant jusqu'à 45%.
- Vous y êtes favorable ou pas ? Écoutez, nous verrons bien, c'est une des décisions que la Commission européenne s'apprête à prendre, parce qu'on présente souvent les choses comme étant déjà acquises.
- En réalité, je crois que la prise de décision définitive sera prise début novembre, donc il reste encore un gros mois de discussion avec la Chine qui a fait son propre lobbying.
- Oui, alors aujourd'hui, c'est un moment important, parce que la Commission européenne va s'exprimer là-dessus.
- C'est un moment de bascule.
- De bascule.
- On est clairement sur un moment de bascule.
- C'est un moment de bascule, parce que c'est une question de cohérence au niveau de l'Union européenne, qui a mis, quelque part, la réglementation très en avant, et oubliant un peu la capacité d'innovation et la compétitivité, parce qu'entre-temps, il y a eu un rapport Draghi qui a souligné les risques d'un déclin industriel, en particulier dans le domaine automobile, très prononcé.
- Donc, il faut que la Commission européenne se montre cohérente avec elle-même.
- Et protège l'Europe.
- Bien sûr, il faut protéger l'Europe.
- Donc, vous êtes favorable à cette surtaxe ? Il faut...
- Il faut, en tout cas, protéger notre industrie européenne le temps qu'elle puisse se mettre à niveau de la compétition.
- Dites-moi, si vous le dites, vous êtes favorable à cette surtaxe ? Oui, mais je pense qu'il faudra le faire de manière mesurée, parce que la Chine est aussi le premier marché au niveau mondial.
- C'est le premier exportateur automobile.
- Et de nombreux industriels français et équipementiers français travaillent avec la Chine.
- C'est aussi la réalité.
- C'est vrai.
- Néanmoins, il faut favoriser une production européenne.
- Moi, je suis favorable à une production...
- Une production made in France, made in Europe et donc...
- Je sais bien que les Allemands sont contre.
- Les Allemands sont contre cette surtaxe.
- Nous ne sommes pas dans la même position que les Allemands, mais je pense que l'intérêt des Allemands à long terme est évidemment de rejoindre la position française et de faire en sorte que l'Europe se dote d'une stratégie industrielle cohérente et donc de protéger ses frontières.
- On ne peut pas parler de souveraineté et de ne pas être cohérent ensuite sur les mesures qui sont à prendre et que nous aurions dû prendre depuis fort longtemps parce qu'en réalité, on est dans un phénomène constant de rattrapage par rapport à la Chine qui développe, qui déploie et c'est normal, une stratégie industrielle implacable en termes...
Transcription générée par IA