Retranscription des premières minutes du podcast :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Jean-Rémi Girard, bonjour.
- Bonjour.
- Vous êtes président du Syndicat National des Lycées et Collèges.
- Regardons ce qui s'est passé à Tourcoing, c'était lundi, en fin de cours, lycée, le lycée de Tourcoing, comment s'appelle ce lycée ? Sévigné, voilà.
- À Tourcoing, une jeune fille de 18 ans sort des cours, s'apprête à quitter l'établissement, elle met son voile dans l'établissement, une professeure lui fait la remarque, lui demande d'ôter ce voile, d'attendre qu'elle soit dehors.
- La jeune fille proteste, altercation entre les deux, la jeune fille frappe l'enseignante qui réplique, ensuite la jeune fille lui porte des coups, et puis elle s'en va, elle rentre chez elle, elle est arrêtée chez elle, elle est en garde à vue.
- Ça ne vous surprend pas, j'imagine ? Non, ce n'est pas très surprenant, parce que des incidents dans nos établissements scolaires, on a des enquêtes du ministère qui montrent que c'est...
- C'est plutôt en augmentation, et qu'effectivement, une partie concerne les adultes, les professeurs, les personnels de l'éducation nationale.
- Donc, la violence dans les établissements scolaires, je ne vous dis pas qu'il y en a autant que dans la société, mais oui, il y en a.
- Il y en a, évidemment.
- Alors, les enseignants sont mis en retrait ? Vous les avez eus ? Non, même pas.
- Ils ne sont même pas mis en retrait, puisque la chef d'établissement a banalisé la journée, avant même qu'il y ait finalement une réaction.
- C'est-à-dire banaliser la journée ? C'est-à-dire ? Elle a annoncé qu'il n'y aurait pas cours le lendemain.
- Donc, j'allais dire, elle a prévenu le droit de retrait.
- Elle a prévenu le droit de retrait.
- Alors, depuis l'interdiction de la BAYA, est-ce que les incidents se sont multipliés ou pas dans les établissements scolaires ? Alors, en fait, il y a souvent des pics à certains moments.
- Notamment, quand il y a eu cette circulaire sur la BAYA, là, il y a eu une très forte hausse des signalements, qui étaient quasi exclusifs.
- Inclusivement, des signalements sur les questions de tenue religieuse.
- C'est-à-dire qu'en fait, des élèves testaient, tout simplement, la mise en œuvre, l'application.
- Et ensuite, évidemment, ils sont redescendus.
- Je dirais, globalement, ils sont au même niveau, cette année, que l'an dernier.
- Donc, il y en a plusieurs centaines, par mois, des incidents liés à la laïcité.
- C'est quelque chose de continu.
- De récurrent, de continu.
- Ce sont les élèves qui sont impliqués, le plus souvent.
- Mais, il arrive que...
- Que ce soit les parents d'élèves.
- Oui, ça peut arriver, effectivement, qu'il y ait des questions avec les parents.
- Alors, les parents ne sont pas soumis aux mêmes règles que les enfants.
- Ça dépend du cadre dans lequel ils sont.
- Mais, là, pour le coup, c'était effectivement une élève, une élève majeure, d'ailleurs.
- Et, voilà, au passage, le SNALC apporte, évidemment, tout son soutien à la communauté éducative.
- À l'ensemble des personnels du lycée.
- Oui, et à cette enseignante.
- Jean-Rémi...
Transcription générée par IA